Le saviez-vous ?
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Il y a cent ans... l'inauguration de l'Hôpital américain
Le 30 avril 1925, M. Myron T. Herrick, ambassadeur des États-Unis, remet officiellement l’American Memorial Hospital (hôpital américain) à Charles Roche, maire de la ville de Reims.
L’idée de cet hôpital nait à la fin de la Grande Guerre. Un comité est créé et fait appel à la solidarité des grandes familles américaines pour financer sa construction. Les travaux débutent en 1922. L’objectif de cet établissement est double : rendre hommage aux soldats américains morts sur le sol français et apporter des soins aux enfants.
La bibliothèque Carnegie conserve des documents lié à cette inauguration, notamment une photographie prise ce jour-là et le menu du déjeuner offert par le Comité de l’American Memorial Hospital à la municipalité de Reims à cette occasion.
Réserve CHM 61
Réserve CHM 61
Réserve CHM 61
Des ouvrages dédicacés par Marc Chagall dans les collections
Il y a 40 ans, le 28 mars, disparaissait l’artiste Marc Chagall (1887-1985). Le peintre et graveur est étroitement lié à la ville de Reims grâce à sa conception de trois vitraux pour la cathédrale. Ces œuvres ont été réalisées en collaboration avec les maîtres verriers de l’atelier rémois Simon-Marq et inaugurées en 1974.
Quelques années auparavant, en 1960, le musée des Beaux-Arts de Reims a accueilli une exposition consacrée à l’artiste.
La bibliothèque conserve dans ses collections un exemplaire du catalogue de cette exposition (Réserve CHM 61) dédicacé par Marc Chagall à Brigitte Simon (1926-2009) et Charles Marq (1923-2006). Il est accompagné d’un carton d’invitation à l’exposition. Un catalogue de l'exposition de Marc Chagall à Genève en 1972 (Réserve CHM 36) porte également une dédicace manuscrite de l'artiste pour les maîtres verriers. Ces documents témoignent des liens amicaux entre les artistes.
Fonds Dufay Lamy boite 66
Plaques de verrres et négatifs, fonds Chemin vert
Plaques de verrres et négatifs, fonds Chemin vert
La maison Commune du Chemin Vert de Reims fête ses 100 ans
L’anniversaire de la Maison Commune du Chemin-Vert marque le début de l’année Art déco à Reims. Ce mouvement artistique, né dans les années 1910, est consacré lors de l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes à Paris en 1925.
Après la Révolution industrielle et la Première Guerre mondiale, face à des logements inadaptés, des philanthropes imaginent des complexes modernes pour améliorer la vie quotidienne de la population. En 1922, Georges Charbonneaux (1865-1933) crée, avec le Foyer Rémois, la cité-jardin du Chemin-Vert, destinée aux familles ouvrières. La cité est construite par l’architecte Jean-Marcel Auburtin (1872-1926).
Inaugurée en février 1925, au cœur de la cité, la Maison Commune incarne les principes de Georges Charbonneaux : promouvoir le vivre-ensemble à travers la culture, l’éducation et l’hygiène. L’établissement inclut une bibliothèque et un théâtre Art déco dont les fresques sont réalisées par le peintre et décorateur Adrien Karbowsky (1865-1945).
En 2024, une collecte a été lancée pour recueillir histoires, photos et vidéos afin de célébrer son anniversaire et proposer une exposition.
Quand les Rémois débriolaient à Reims
Dans les années 1860, les Rémois débriolent sur le canal gelé. La société du Grand Bailla décide de créer en 1887 le bassin de patinage Saint-Charles, un espace sécurisé dédié au patinage. Aménagé sur un pré marécageux le long du chemin de fer en direction de Soissons, le bassin est inauguré le 5 janvier 1889.
Afin d’informer les Rémois que les bassins sont gelés et prêts à être utilisés, des oriflammes sont déployées dans le centre-ville. Pour attirer le public, diverses animations sont organisées : fêtes de nuit sur la glace, courses de traîneaux, et séances de patinage à la lanterne les jeudis (jour sans école). Son usage se prolonge après la Seconde Guerre mondiale, mais son activité cesse en 1967 avec l’ouverture de la patinoire olympique de la Chaussée Bocquaine.
De nombreuses photographies, conservées à la bibliothèque municipale, représentent les Rémois en train de patiner sur le bassin et témoignent que le site était considéré comme un lieu incontournable des loisirs d’hiver.
Le saviez-vous ?
Littératuresque : promenade dans les archives littéraires du Grand Est
La bibliothèque municipale de Reims participe au projet de valorisation des fonds d'archives littéraires du Grand Est coordonné par Interbibly, centre de ressources du livre et du patrimoine écrit en Grand Est.
Le site Littératuresque recense l'ensemble des fonds d'archives littéraires présents dans notre région. En effet, au-delà des ouvrages publiés et de la presse, les bibliothèques conservent des manuscrits, brouillons, lettres ou photographies d'auteurs locaux. Ces archives reflètent l’activité de création artistique ainsi que l’univers personnel et professionnel des écrivains. Grâce à ce site, vous pouvez découvrir ces ressources méconnues à partir d'une carte interactive proposant des promenades virtuelles à travers la région. Huit parcours thématiques sont proposés : poésie, contes et légendes, théâtre, réseaux amitiés et influences... La conception de ce site a été confiée à deux strasbourgeois : Thérèse Quartiero, graphiste et illustratrice, et Michel Ravey, développeur web et enseignant à la Haute école des arts du Rhin (HEAR).
Huit fonds rémois d'archives littéraires sont décrits dans cette base : Marc Alyn, Le Collège de Pataphysique, Louis Dumur, Paul Fort, le Grand Jeu, Pol Neveux, Emmanuel Peillet et Nohad Salameh.
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L’œuvre de René de Saint-Marceaux : de la rue au numérique
Les oeuvres du sculpteur rémois René de Saint-Marceaux (1845-1915), précieusement conservées au musée des Beaux-Arts de Reims, s'étendent bien au-delà. En effet, des sculptures emblématiques de l’artiste se trouvent également dans l’espace public et témoignent de son attachement à Reims. Plusieurs de ses créations se situent au cimetière du Nord, comme le Gisant de L'abbé Miroy et Le Chemin de la vie sur la tombe de ses parents. Son art s’invite également à l'Hôtel de Ville avec La Vigne et s’exporte dans d’autres villes, comme à Montauban avec la fontaine Émile Pouvillon, installée en 1914.
Aujourd'hui, l'œuvre de René de Saint-Marceaux prend une nouvelle dimension grâce au numérique. Le Musée numérique des musées de Reims offre au public un accès élargi à plus de 20 700 œuvres, dont celles de Saint-Marceaux. La bibliothèque Carnegie, qui expose jusqu’au 4 janvier 2025 des lettres manuscrites du sculpteur en regard de ses œuvres prêtées par le musée, proposera courant 2025 une exposition virtuelle sur l’artiste sur le site patrimoine des bibliothèques.
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Musée des Beaux-Arts et bibliothèque municipale : des collections complémentaires
Le musée des Beaux-Arts et la bibliothèque municipale de Reims sont complémentaires dans l'acquisition et la conservation d'œuvres patrimoniales. Leurs collections reflètent leur intérêt partagé pour l'histoire locale et les personnalités qui l'ont marquée.
Par exemple, le musée conserve les œuvres peintes du franco-japonais Léonard Foujita, tandis que la bibliothèque possède des ouvrages illustrés par l’artiste. L'Art déco, mouvement artistique majeur du début du 20e siècle, est une seconde thématique commune en raison de la reconstruction de la ville après la Première Guerre mondiale. Le musée abrite des objets d'art représentatifs de cette période et la bibliothèque conserve des collections de livres et des affiches. Enfin, le musée expose des créations artistiques du mouvement surréaliste rémois du Grand Jeu, la bibliothèque détient des manuscrits, des revues et des correspondances associés à ce groupe.
Fruit de la collaboration entre ces deux institutions, l'exposition Dans l’intimité du sculpteur, René de Saint-Marceaux à travers ses lettres témoigne de la complémentarité des collections et offre aux visiteurs une exploration complète du sujet.
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BM Reims, MS 1121
BM Reims, MS 1121
Un cahier d’écolier daté du 18e siècle sort de la réserve
Ce document arbore une magnifique reliure en papier dominoté, un papier peint ou imprimé en couleur avec des motifs géométriques, très prisé au 18e siècle. Il s'agit d'un cahier de rhétorique présentant un remarquable travail de calligraphie. Il est composé de 233 pages d’écriture et de leçons rédigées en latin.
Quelle que soit l’époque, après des heures studieuses, les écoliers se dissipent et manquent de concentration…
Deux notes manuscrites amusantes, griffonnées en marge des textes, révèlent les chamailleries existantes au sein de la classe de collège d’Epernay. La première concerne M. Moët, le propriétaire du cahier : « Monsieur Moët est un gueux et un singe » (page 232). La seconde annotation désigne un de ses camarades de classe nommé ainsi « dit Papillon, marquis de la crasse et comte de la saleté » (page 230).
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BM Reims, P 3734
BM Reims, P 3734
Une trace visible de lecture : l'annotation
A toutes les époques, les lecteurs s’approprient leurs livres, manuscrit ou livre de poche, en portant dans les marges des annotations.
Ajouts d’information, réflexions personnelles, dessins à l’encre ou simples griffonnages apparaissent dans les marges. Ces commentaires apportent des informations précieuses sur le livre et son usage contemporain ou postérieur. Des auteurs célèbres ont annoté leurs documents. C’est le cas de Voltaire dont les notes de lecture ont donné lieu à des publications. Il avait l’habitude d’ajouter quelques mots à la suite du nom de l’auteur, du titre de l’ouvrage ou du chapitre, les caractérisant d’une manière brève et parfois mordante.
Dans nos collections, de nombreux livres anciens contiennent des annotations. L’un d’eux a retenu notre attention. Cet ouvrage du 18e siècle, intitulé Le Philosophe ignorant, écrit par Voltaire, porte la mention manuscrite suivante au verso de la page de titre : « Par Arouet de Voltaire, gentilhomme jouissant de cent mille livres de rente, connaissant toutes choses et ne faisant que radoter depuis quelques années. Ah public ! Recevons ces dernières paroles avec indulgence (contenu d'un autre exemplaire du même ovrage). »
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Un nouveau téléagrandisseur à la bibliothèque Carnegie
La bibliothèque municipale de Reims, en collaboration avec l'association locale Le regard au bout des doigts, met en place des actions et services adaptés pour les personnes déficientes visuelles. Cette association rémoise, fondée en 2001 et présidée par Aurore Sohier, poursuit plusieurs objectifs :
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Accompagner les personnes malvoyantes et non-voyantes dans leur vie quotidienne
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Sensibiliser le public au handicap
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Développer des projets inclusifs pour rendre la ville de Reims accessible
Pour moderniser le matériel de la salle de lecture de la bibliothèque Carnegie, l’association a fait don d’un nouveau téléagrandisseur. Cet appareil, équipé d'une caméra, permet d’agrandir et de visualiser des documents sur un écran. Il intègre de nombreuses fonctionnalités dont une fonction de reconnaissance optique des caractères et un système vocal permettant une lecture automatique des documents. L’utilisateur peut également ajuster les contrastes et la taille de la police d’écriture.
N'hésitez pas à l’utiliser si vous en avez besoin.
Le saviez-vous ?
BM Reims, Carte postale 26-93
BM Reims, Carte postale 26-94
Connaissez-vous le quartier du Tir aux Pigeons ?
A l’approche des Jeux olympiques de Paris, le public peut découvrir, ou redécouvrir, le Stand de Tir de Reims. Construit à Tinqueux et inauguré en 1923, le stand accueille des épreuves de tir des 8e Jeux olympiques d’été de 1924. Si ce bâtiment de style Art déco abrite toujours la Société de Tir de Reims, une première construction s’élevait au bout de l’avenue Jean Jaurès, près du Cimetière de l’Est (mis en place en 1891) : le Stand du Tir aux Pigeons.
Inauguré fin mai 1876, le Stand du Tir aux Pigeons accueille de nombreuses compétitions régionales, nationales et internationales jusqu’à sa destruction durant la Première Guerre mondiale. Le nom de tir aux pigeons vient de l’utilisation de pigeons vivants, pratique qui sera abandonnée progressivement à partir du 20e siècle.
Le quartier du Tir aux Pigeons et la rue du Tir en sont des vestiges.
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Gabriel Gauthier, Reims
déguste les spécialités de Reims
Jeanne d'Arc
Des menus devenus pièces d'archives
Le mot menu, du latin « minitius », est utilisé dès le Moyen Âge pour désigner quelque chose de petite dimension ou de peu d’importance. Ce n’est qu’au 18e siècle, à l’ouverture des premiers restaurants, que le mot « menu » sert à designer les cartes présentant la liste des plats et leurs tarifs. D’abord réservés aux élites, les restaurants vont s’ouvrir à l’ensemble de la population pour s’affirmer dans le courant du 19e siècle.
Dans la haute société du 19e siècle, l’organisation des repas évolue passant du service à la française sous forme de buffet au service à la russe avec un service à l’assiette. Le menu permet de décrire aux invités la date, le lieu, l'occasion du repas ainsi que la liste des plats attendus. Posé sur toutes les tables, le menu devient un objet incontournable car il informe les convives de la succession des plats afin de réserver leur appétit.
A la fin du 19e siècle, le menu se démocratise et se développe dans toutes les couches de la société. Grâce à de nouvelles techniques graphiques, comme la reproduction photomécanique ou la chromolithographie, un soin particulier est apporté à sa décoration comme en témoigne le document Menus C 77. Les maisons de Champagne, les associations créent leurs propres menus et les utilisent comme support de diffusion comme le menu du club des cent (Menus A 124). Des illustrateurs de renom comme Mucha sont parfois sollicités pour décorer les menus. C’est à la Belle Epoque que le menu va connaitre son apogée. De simple objet utilitaire, le menu devient objet de prestige.
Ces menus, récoltés au fil du temps, ont fini par devenir des pièces d’archives. Près de 2 000 menus sont présents dans les collections de la bibliothèque Carnegie. Ils contribuent à mieux appréhender l’histoire de la gastronomie française, de la vie quotidienne et des mœurs. Ils sont également les témoins de nombreux événements de la vie politique locale, comme l’inauguration de la statue de Jeanne d’Arc à Reims, le 15 juillet 1896 (Menus A 66). Accéder aux menus numérisés.
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Une trouvaille inattendue : des recettes de grand-mère pour conserver une plaque de cuivre
C’est à l’occasion d’un rangement dans les collections qu’une note manuscrite a été découverte entre deux plaques de cuivre.
Ces dernières font partie d’un ensemble de plaques de cuivre représentant des monuments ou des plans de Reims. Elles ont été gravées par Abel Jamas dans les années 1930 d’après des versions imprimées, les plaques originales ayant malheureusement disparus lors de l’incendie de l’hôtel de ville de 1917.
Cet écrit rédigé à l’encre détaille le protocole à adopter pour « décaper » une plaque de cuivre et la conserver dans le temps afin qu’elle ne s’oxyde pas. En effet, la première partie précise que le vinaigre et le sel permettent de nettoyer en profondeur le support afin d’enlever la substance grasse. La seconde partie détaille la procédure à suivre pour empêcher une quelconque réutilisation de la plaque à l’aide de l’application d’un vernis.
Les recettes sont notées sous forme de prise de notes : on remarque des retours à la ligne, des tirets, des ratures ainsi que des précisions sur les effets de certains produits.
Malheureusement, aucune indication ne permet de dater ce document. Cependant, les méthodes décrites ne correspondent plus aux pratiques de conservation actuelles. Aujourd’hui les bibliothèques utilisent des produits adéquats issus du commerce. Nous pouvons supposer que ce papier a donc été oublié il y a des années par un agent de la bibliothèque ou bien qu’il date de la période de dépôt de ces plaques à la bibliothèque pour conservation.
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Collège des Jésuites de Reims
du Collège des Jésuites de Reims
Des livres anciens de retour à Reims après 200 ans de voyage
Dans la majorité des cas, l’entrée des documents dans les collections de la bibliothèque est simple. Cependant, deux lots de documents illustrent un parcours inhabituel, au cheminement sinueux et méconnu.
En octobre 2023, le responsable Pôle Patrimoine et valorisation de la bibliothèque de Metz a signalé la présence dans leurs collections de documents issus du dépôt légal policier de la Bibliothèque nationale de France destinés à la bibliothèque Carnegie. En effet, de 1983 à 2006, la bibliothèque de Reims recevait tous les documents parus dans le domaine du policier pour conservation. Ces ouvrages ont été envoyés par erreur vers la bibliothèque de Metz il y a donc plus de 20 ans et seront de retour à la bibliothèque Carnegie courant mars 2024.
En décembre 2023, deux bibliothécaires se sont rendues en Belgique pour prendre possession de quatre ouvrages anciens provenant du Collège des Jésuites de Reims. Ils ont été donnés par un ancien professeur belge qui les conservait dans sa bibliothèque personnelle. Ce professeur et un de ses anciens élèves ont effectué des recherches sur ces documents et ont découvert sur le site patrimoine que la bibliothèque de l’Ancien Collège des Jésuites est mentionnée comme un des fonds constituant les collections patrimoniales de la bibliothèque de Reims. Ils ont alors pris contact avec nous la bibliothèque Carnegie pour en faire don et permettre à ces documents de rejoindre Reims.
Le début de l’année 2024 est ainsi marqué le retour d’ouvrages très importants dans l’histoire de la constitution des fonds de notre bibliothèque.
Le saviez-vous ?
BM Reims, MM 1900
Dessins et aquarelles de G. Fraipont
BM Reims, MM 1538
Le plat historié, un trésor dans les collections des bibliothèques
Les innovations techniques développées pendant la Révolution industrielle au 19e siècle permettent d’accroître la production de livres à bas prix.
Pour répondre à une forte demande et attirer l’œil des lecteurs dans les vitrines des librairies, les éditeurs développent le plat historié. Il s’agit d’un livre dont l’illustration de la couverture résume le sujet de l’ouvrage. La reliure en percaline de ces ouvrages est réalisée de manière industrielle. Chaque illustration est unique et ne concerne qu’un seul titre. Cette pratique cesse vers 1940.
La bibliothèque Carnegie conserve des plats historiés entrés dans les collections par le hasard d’achats, de dons ou de legs. Certains des plus beaux ouvrages présentent des reliures à décor parfois dorés ou polychromes, aux motifs animaux, architecturaux ou encore végétaux. C’est le cas des plats de Le monde végétal. Fleurs, plantes, fruits, qui offre des motifs végétaux en couleur sur l’ensemble de la reliure en toile bleue et un titre doré.
Tirés en peu d’exemplaires, les plats historiés sont devenus de véritables objets de collection pour les bibliophiles.
Le saviez-vous ?
Des empreintes de clé dans un manuscrit médiéval
A l’origine, les manuscrits étaient destinés à être lus régulièrement. Certains portent aujourd’hui des traces ou des séquelles irréversibles de leur utilisation (déchirures, tâches, dessins, annotations etc.). La consultation d’un manuscrit est l’occasion de découvrir des éléments surprenants voire même insolites.
Au cœur du manuscrit 58, daté du XIII e siècle, une trace très nette de clés anciennes apparaît dans les marges entre deux feuillets. L’ancien possesseur les a-t-il utilisées en guise de marque-page ? Ce trousseau peut également correspondre aux clés permettant d’ouvrir le fermoir dont était doté le manuscrit à l’origine. Ce manuscrit présente également quelques pages plus haut, une empreinte digitale dans les mêmes tons orangés que la rouille laissée par les clés.
Le saviez-vous ?
globes et sphères celestes et terrestres, 1669
BM Reims, M 399
BM Reims, Réserve M 294
La marque d’imprimeur, témoignage de l’histoire du livre et de l’imprimerie
L’invention de l’imprimerie à caractères typographiques mobiles en 1450 est l’occasion pour les imprimeurs et libraires d’authentifier leur production en apposant une marque d’imprimeur. Dessin réalisé en bois gravé, la marque prend parfois la forme d’un monogramme ou d’une vignette historiée. Au début de l’imprimerie, cette marque est placée sur le colophon de l’ouvrage. A partir du XVI e siècle, cette marque se généralise et devient un élément décoratif très soigné. Sous François I er, la marque d’imprimeur devient obligatoire, afin d’éviter toute copie entre confrères. Henri II quant à lui impose qu’elle soit apposée sur la page de titre.
Les marques d’imprimeur témoignent des spécialités de chaque imprimeur : le dessin est unique et s’accompagne généralement d’une devise. Elles nous renseignent sur les sujets de prédilection diffusés par les imprimeurs mais indiquent également leur savoir-faire : ci-dessus deux marques représentant le savoir et les sciences.
Aujourd’hui, cette pratique a quasiment disparu. Les marques d’imprimeur prennent la forme d’un logo et se situent généralement en fin d’ouvrage avec la mention « achevé d’imprimer ».