Histoire des collections
Les collections
Les collections de la bibliothèque municipale de Reims ont évolué au cours de l’histoire. Initialement à caractère religieux, détruites en partie pendant la Grande Guerre, elles se sont étoffées au fur et à mesure par des achats, des dons et des legs de grands donateurs.
Historique
Les collections initiales de la bibliothèque municipale de Reims découlent des confiscations opérées à la Révolution française au détriment des établissements religieux de la ville.
Ces documents sont d'origine diverse :
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le chapitre de la cathédrale de Reims
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la bibliothèque de l'Ancien Collège des Jésuites, en 1762, lors de la fermeture du collège des Jésuites (actuel campus de Sciences Po-Reims, place Museux).
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les couvents et abbayes (abbaye Saint-Denis, abbaye Saint-Remi, couvents des Cordeliers et des Capucins, abbaye Saint-Pierre-les-Dames).
Les dons et legs :
À ces collections premières constituées de manuscrits et d’imprimés essentiellement tournés vers le religieux et l’étude, se sont ajoutés au XIXème siècle de nombreux dons et legs de collectionneurs privés comme Victor Diancourt, sénateur et maire de Reims.
Le catalogue :
Au XIXème siècle, les collections étaient classées par grands domaines (Théologie et jurisprudence, Belles-lettres, Sciences et arts et Histoire) dans une enfilade de salles situées au premier étage de l'hôtel de ville, et inventoriées dans des catalogues imprimés.
Le public, composé de chercheurs et d'érudits locaux, enrichissait souvent eux-mêmes les collections par le don de leurs écrits savants, voire de leurs collections personnelles.
La bibliothèque a subi la perte d'environ un tiers de ses collections pendant la Première Guerre mondiale :
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les plus récentes (fonds du début du siècle)
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les plus lourdes (fonds de chalcographie)
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les plus volumineuses (collections de périodiques)
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les dons récents non inventoriés ou non classés (comme une partie du fonds Diancourt).
Le sauvetage des collections :
En revanche, les collections précieuses ont été sauvées par de courageux rémois comme le conservateur Henri Loriquet (1857-1939) ou Victor Charlier-Teutsch (1866-1939)1. Ils les mettent à l'abri en les envoyant à Paris (manuscrits) ou en les déménageant dans des caves, en dépit des bombardements continus.
Après l’Armistice, les documents épargnés s’installent momentanément au musée, rue Chanzy, dans l’attente de la construction d’une nouvelle bibliothèque financée par la Dotation Carnegie pour la Paix Internationale.
Le 10 Juin 1928 la bibliothèque Carnegie, conçue par l'architecte Max Sainsaulieu, ouvre ses portes au public.
Ses collections s'étoffent rapidement grâce aux dons ou legs, provenant de particuliers tels que les héritiers de l'écrivain suisse Louis Dumur ou de bibliothèques soucieuses de soutenir la ville de Reims (comme la bibliothèque du Palais des Arts de Lyon).
La Seconde Guerre mondiale :
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la bibliothèque municipale de Reims n'a pas eu à déplorer de nouvelles destructions. Seule la pénurie de mazout entrave son bon fonctionnement et elle doit ainsi restreindre ses horaires d’ouverture. Par précaution, elle met à l'abri certaines de ses collections. Située en zone occupée, elle cache aussi l'existence de certains livres pour éviter d'avoir à détruire ceux figurant dans les listes Otto (Dossier documentaire n°4 (1850-1950)) établies par l'occupant nazi.
Note :
1.La vérité sur le sauvetage de la bibliothèque et des archives de Reims. Notes d’un témoin (1914-1918) / Victor Charlier-Teutsch. Reims, impr. Delarue et Maquin, 1929 (RBM 1247)
Après la Seconde Guerre mondiale, les conservateurs responsables de la bibliothèque et de ses fonds patrimoniaux ont eu à cœur de valoriser les collections patrimoniales par d’importantes expositions, profitant de la salle d’exposition conçue à cet effet. (voir la page "Architecture" )
Certaines de ces expositions étaient souvent accompagnées de catalogues qui ont fait date, comme Les plus beaux manuscrits de la bibliothèque municipale de Reims (R P 764) ou Trésors de la bibliothèque municipale de Reims (R M 531).
La Société des amis de la bibliothèque municipale de Reims :
Les moyens dont disposait alors la bibliothèque pour compléter et valoriser ses fonds patrimoniaux étaient néanmois réduits. En 1978, la création de la Société des amis de la bibliothèque municipale de Reims a pour but de soutenir les projets de la bibliothèque. Elle s'engage notamment dans une politique de commande de reliures d'art à des relieurs contemporains.
Les soutiens reçus :
À compter des années 1990, la bibliothèque Carnegie dispose d'un budget plus important pour enrichir ses collections. Ces acquisitions béneficient du soutien de la région Champagne-Ardenne et de l'Etat grâce au dispositif du fonds régional d'acquisition pour les bibliothèques (FRAB), crée en 1992. Depuis 2013, seul l'Etat accompagne financièrement ces acquisitions.
La réhabilitation de la bibliothèque Carnegie en 2003-2005 permet de rétablir la salle d’exposition, un moment dévolu à la lecture publique, et renouer avec les grandes expositions thématiques.
Les grands donateurs
Le mécénat
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Vous souhaitez donner des ouvrages ?
De simples dons de quelques documents ou des donations plus conséquentes sont possibles dans le cadre de la loi sur le mécénat.
Pour donner un ou plusieurs ouvrages à la bibliothèque, remplissez le formulaire sur le site www.bm-reims.fr -
Vous souhaitez participer financièrement à l’acquisition d’ouvrages ?
Vous pouvez vous adresser à la Société des Amis de la bibliothèque municipale de Reims, dont la vocation est de contribuer à l’enrichissement des collections.
Pour en savoir plus sur les documents
acquis grâce au mécénat,
consultez la page Mécénat.