Hincmar (806?-882)
Portrait
Biographie
Hincmar, né vers 806 dans l’est de la France, mort en 882 à Epernay.
Une enfance religieuse
Hincmar est né dans une noble famille française de l’est de la France. Il passe son enfance à Saint-Denis chez les religieux. L’Abbé Hilduin se charge de son instruction. Malgré tout, son caractère impétueux le fait hésiter entre les armes et la religion. N’ayant pas pour autant le goût du sang, Hincmar choisit de prendre l’habit de chanoine. Son assiduité à la prière et à l’éducation, ainsi que sa bonne naissance, le font connaitre auprès de Louis le Pieux et de ses fils. Il devient le conseiller intime du royaume et le roi lui confie plusieurs abbayes.
Un archevêque dévoué
Charles le Chauve, fils cadet de Louis le Pieux (date de son règne : 847-877), succède à son père et garde Hincmar près de lui pour sa piété, son mérite et ses talents d’administration. En 845, l'archevêque de Reims Ebbon est déposé et Hincmar est élu à sa place, avec le soutien du roi, des évêques et du peuple. Dès son élection, l’archevêque fait reprendre activement les travaux de la cathédrale et y ajoute des ornements précieux. Il modifie également les plans pour la reconstruction de l’église Saint-Remi et fait ériger un somptueux édifice. Hincmar porte une telle dévotion à saint Remi qu’il écrit sa biographie. Il s’occupe aussi des pauvres et des malades de son diocèse en faisant construire plusieurs hôpitaux (Saint Bernard et le collège des Bons Enfants).
Mais aussi contesté
Hincmar est aussi connu pour sa dureté de cœur et sa cruauté. Lors de son règne, il entre en conflit avec de nombreux prélats et même avec son propre neveu, Hincmar de Laon, dont il obtient la condamnation à l’exil. En 877, il couronne Louis le Bègue, roi des Francs, dans la ville de Compiègne. À l'automne 882, une attaque de Normands aux portes de Reims force Hincmar à se réfugier à Épernay.
Il meurt le 21 décembre 882. Son corps est rapporté en l’église Saint-Remi où il a lui-même fait construire son tombeau et choisi son épitaphe : "Lecteur, je t'en conjure du fond de mon tombeau, moi Hincmar, évêque par un honneur peu mérité, souviens-toi de mon nom [...]".