Du daguerréotype au numérique : histoire de la plaque de verre à travers les collections de la bibliothèque municipale - Partie 1
Images 1
Evangéliaire slavon, texte du sacre ?
Une technique pérenne : la plaque de verre photographique
Les photographies sur plaques de verre sont des images négatives ou positives qui ont comme support le verre. Utilisé dès 1848, ce matériau est recouvert d’une émulsion sensible à la lumière et découpé en plaques de dimensions variables. La couche sensible est constituée de sels d’argent mélangés à une substance qui adhère au support. Ce procédé est universellement adopté, après 1878, lorsque Charles Bennett découvre qu'en chauffant l'émulsion, le temps de pose devient quasi instantané de l'ordre de la fraction de seconde. Il sera utilisé jusqu'en 1940. Par ailleurs, le négatif au gélatinobromure d'argent s'emploie sec et peut se conserver des mois avant son utilisation. La fabrication industrielle des plaques photographiques, leur stockage et leur diffusion mondiale deviennent désormais possibles. La photographie s'ouvre alors au grand public.
Il existe différentes variantes de plaques de verres. En voici quelques-unes :
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Les plaques de projection :
les premières photographies positives en noir et blanc datent de 1848 avec l’utilisation de l’albumine (blanc d’œuf) comme liant. Les plaques de projection sont composées de deux verres ; le verre supérieur vient se plaquer contre la partie émulsionnée qui se retrouve ainsi protégée. L’ensemble est alors réuni à l’aide d’un papier kraft collé aux extrémités des plaques. -
L’autochrome :
premier procédé de photographie en couleur produit à l'échelle industrielle. Inventé et breveté en 1903 par les frères Lumière. Il s’agit d’un positif direct unique qui consiste à saupoudrer une plaque de verre avec des millions de particules microscopiques (des grains de fécule de pomme de terre) teints en rouge (orange), vert et bleu (violet) et fixés par de la résine. -
Les plaques stéréoscopiques :
une plaque stéréoscopique est obtenue au moyen de deux objectifs séparés d’une distance équivalente à celle comprise entre les yeux. Elle comporte donc deux clichés pris au même instant, mais aux cadrages légèrement décalés. La vue gauche restitue la perception de l’œil gauche, celle de droite la perception de l’œil droit.