Syracuse

Bibliothèque et musée des Beaux-arts

Durant tout le XIX^ème siècle, la bibliothèque municipale et le musée des Beaux-arts étaient situés au sein de l’Hôtel de Ville.

Pour plus d'informations, consultez la page consacrée à l'histoire de la bibliothèque.

Destruction et reconstruction

Le 3 mai 1917, l’Hôtel de Ville est incendié lors des bombardements. Seules les façades subsistent et les architectes Roger-Henri Expert  et Paul Bouchette sont chargés de la reconstruction dans les années 1920. L’Hôtel de Ville étant classé, Bernard Haubold, architecte des monuments historiques, se consacre à la restauration de la façade.

Une façade où se mêlent les styles

La façade, caractéristique de l’architecture Louis XIII, exprime le pouvoir politique de la ville. En son centre, le campanile affirme la puissance municipale et rythme les événements de la cité, en opposition au pouvoir clérical. Les colonnes et les chapiteaux corinthiens sont d’inspiration antique. Le bossage en table, les hautes toitures et les cheminées imposantes sont typiques de la Renaissance.
La partie supérieure du pavillon central est exécutée dans le style baroque avec en son centre une statue équestre de Louis XIII. Quasiment identique à la statue du XVII^e siècle détruite lors de la Révolution, elle est entourée de colonnes torses et de volutes. La mise en scène est dynamique : le cheval se cabre et le manteau du roi est comme soulevé par le vent.
Sur la façade principale, des bas-reliefs sculptés présentent des scènes inspirées de l’agriculture, de l’industrie et du domaine militaire.

Hall

L’intérieur de l’Hôtel de Ville est reconstruit en béton armé et décoré dans le style Louis XIII, avec des symboles républicains. On les remarque dès l’entrée, dans le plafond à médaillons du hall : faisceaux de licteurs, bonnets phrygiens, abréviations RR (Reims) et RF (République Française). La nature locale est représentée par des motifs de raisin.

Cabinet et bureau du maire

À gauche du hall, le Salon Colbert sert de salle d’attente. Elle tient son nom d’une petite réplique de la statue de Colbert réalisée par le sculpteur Guillaume. Les armoiries de la ville y sont encadrées. Le blason est composé d’un rinceau et de fleurs de lys rappelant que Reims est la cité des sacres. On trouve la devise « Dieu en soit garde » et les décorations de la Ville (Légion d’Honneur et Croix de Guerre 1919 et 1945).
Pourvu de boiseries de chêne, le bureau du maire possède un décor peint mettant en valeur l’agriculture et l’élevage. La viticulture est représentée par des raisins noirs et blancs entourant le blason de la ville.

Salle du conseil municipal

À droite du hall se trouve la salle où se tiennent chaque mois les conseils municipaux. Les séances sont accessibles à tous. Le public s’installe sur les bancs, les journalistes dans un espace réservé et les élus dans l’hémicycle.
Selon une tradition, les portraits des maires de Reims sont accrochés. Cette galerie se poursuit à l’étage, en écho à la liste des maires gravée en haut de l’escalier d’honneur.
Une fresque montre Marianne entourée de personnages symbolisant la Reconstruction. Elle est l’œuvre de Pierre Ducos de la Haille, artiste à l’origine des fresques de l’ancien musée des colonies (actuel musée de l’histoire de l’immigration). À droite de la fresque, une femme en noir rappelle la souffrance liée à la guerre. À ses pieds, une femme dans une position alanguie symbolise la Vesle. Les figures sont traitées dans le style Art déco.

Un escalier d'honneur baroquisant

Le plafond du grand escalier est orné de caissons moulurés et de guirlandes de fruits. La grille reprend le motif de la vigne et les abréviations RF et RR. Sur le palier intermédiaire, une citation du maire Langlet et un historique de la construction sont gravés sur une plaque de marbre.

A l'étage, une salle des fêtes Art déco

L’entrée dans la salle des fêtes se fait par une porte en bronze de Marcel Décrion (d’après des dessins de Carlo Sarrabezolles), représentant les Trois Grâces entourées de grappes de raisin et de feuillage.
L’intérieur présente une série de fresques sur « La fête du vin à travers les âges rémois » exécutée par les peintres Hauville et Chauvet d’après des cartons d’Henri Rapin. Trois périodes sont représentées : la période romaine avec un cortège entrant dans la ville par la porte Mars, le Moyen Âge avec Bacchus assis sur un tonneau, des hommes présentant un pressoir monté sur un char devant la cathédrale et le XVII^ème siècle avec le char de Phœbus devant l’hôtel de ville sous le règne de Louis XIII.
Ces fresques sont reliées par des guirlandes de vigne. Des caryatides soutiennent des grands médaillons. Ceux-ci représentent les saisons associées aux âges de la vie, la musique et la danse.
La salle des fêtes présente la particularité d’abriter un orgue réalisé par la maison Fortin de Reims et inauguré en 1928.

Salle des cérémonies

L’étage se compose de différents salons dont une salle des cérémonies accueillant les mariages, PACS et baptêmes républicains. Là encore le décor, dû à Carlo Sarrabezolles, est naturaliste. Autour de la cheminée, des divinités champêtres sont mises en scène dans un décor prolifique. La galerie de portraits des maires se poursuit dans le couloir de l’étage.