Jules Depaquit (1869 - 1924)
Portraits de Jules Depaquit
Dessins de Jules Depaquit
Biographie
Un Sedanais à Paris
Né le 14 novembre 1869 à Sedan, Jules Depaquit fréquente le collège Turenne avec son ami Georges Delaw (1871-1938). Doués pour les croquis, ils illustrent neuf numéros du journal Le Blagueur et mettent en scène une pièce de Théâtre intitulée La Ribaude.
En 1893, Depaquit et Delaw investissent Paris pour faire connaitre leurs talents de poètes et de dessinateurs. Depaquit s’installe près des plus anciens cabarets montmartrois, le Lapin Agile et le Chat Noir. Il y rencontre le dessinateur Caran d’Arche (1858-1909), le journaliste Alphonse Allais (1854-1905) et le chansonnier Vincent Hyspa (1865-1938) qui lui commande des illustrations pour son recueil de chansons.
Bien que discret, Jules Depaquit est reconnaissable par sa voix grinçante, son air chétif et son long nez, lui donnant l’apparence d’un oiseau de nuit, qu’il aimait caricaturer dans ses autoportraits.
Ses premières publications satiriques
Jules Depaquit commence son métier de dessinateur-humoriste dans le journal Le Rire sous la direction d’Arsène Alexandre (1859-1937). Dès 1896, ses dessins apparaissent dans la Revue Illustrée et la rubrique « la revue en image » de Cocorico lui est attribuée. A partir de 1901, ses dessins se répandent dans plusieurs imprimés : Le Rire, Le Chat Noir, La Vie drôle, Le Cycle, En Famille et Le Sourire jusqu’en 1914.
Dès le début de la Première Guerre mondiale, il s’engage dans le conflit en publiant ses œuvres dans Hommes du Jour, La Baïonnette, Le Canard Enchaîné et Le Journal du Peuple.
Premier maire de la commune libre de Montmartre
En 1920, les artistes de Montmartre imaginent une parodie de commune à l’esprit festif et folklorique. Une élection est organisée : l’équipe de Depaquit remporte la victoire face à cinq autres listes. Devenu le premier maire de la commune libre de Montmartre, Depaquit détermine comme insignes officiels le chapeau haut de forme et les couleurs rouge et vert, en l’honneur de son signe de ralliement « le verre de rouge ». Il instaure également toute une série d’évènements et de projets farfelus comme « la course de lenteur automobile », l’exposition de peinture « La Foire aux Croûtes », la construction de toboggans entre les rues ou encore la suppression de la saison hivernale.
Jules Depaquit décède à Balan, le 11 juillet 1924, suite à une opération des cervicales.