Jean-Claude-Henry Defrançois (1826-1893)
Biographie
Intéressé par la gymnastique dès son plus jeune âge
Jean-Claude-Henry Defrançois est né à Lyon en 1826.
A douze ans, il s’inscrit au gymnase divisionnaire de sa ville dirigé par le capitaine Charles d’Argy (1805-1870), émule de Francisco Amoros (1770-1848), l’inventeur de la gymnastique militaire en France. Le 15 juillet 1852, le jeune homme intègre l’Ecole normale de gymnastique de Joinville, à l’est de Paris, créée par le capitaine d’Argy. Cette école a pour objectif de former des moniteurs militaires de gymnastique et de démocratiser la pratique de la gymnastique dans les écoles publiques.
Au début du Second Empire, Jean-Claude-Henry Defrançois débute une carrière militaire qui le conduit à Reims. Il effectue toute sa carrière professionnelle dans cette ville.
Précurseur de la gymnastique moderne
Defrançois quitte l’armée et devient maître de gymnastique. Excellent escrimeur et gymnaste accompli, il enseigne ces deux disciplines au Lycée Impérial, rue de l'Université, dès 1853. Par la suite, ce grand sportif ouvre une salle de gymnastique rue de l’Université, anciennement la rue Saint-Etienne.
Ses compétences ne sont pas que pédagogiques, il invente des appareils qui seront brevetés et récompensés aux différentes foires comme un extenseur de salon. Defrançois écrit des manuels de gymnastique, d’orthopédie ou encore de natation. En 1862, il publie notamment Gymnastique hygiénique, appareil de salon, système C.Defrançois pour lequel il remporte la médaille d’argent décernée par l’Académie Impériale de Reims et la médaille de bronze qu’il obtient à l’Exposition de Châlons-sur Marne. Ce manuel présente des appareils de salon destinés à développer le système osseux et musculaire. On y retrouve des exercices physiques adaptés à différents profils ou à différentes pathologies.
En 1864, le professeur démissionne pour ouvrir un gymnase dans le centre-ville, rue du Barbâtre, qu’il déplace ensuite rue Hincmar. La fréquentation de l’infrastructure s’accroit chaque année, comptant près de 250 inscrits en 1868.
En 1868, Defrançois fonde la première société de gymnastique : la Société de Gymnastique de Reims qui rassemble près de 80 membres.
Une fin de carrière récompensée
Jean-Claude-Henry Defrançois s’engage pour défendre la France au moment de la guerre franco-prussienne de 1870-71. Pour expliquer la défaite de la France, le manque de préparation physique est invoqué par la population et une mobilisation autour de la discipline sportive émerge.
Par conséquent, après la guerre, la pratique de la gymnastique est rendue obligatoire par la loi du 27 janvier 1880 dans les écoles de garçons, puis en 1882 dans les écoles de filles. Defrançois et d’autres professeurs y dispensent des cours gratuitement.
Le 8 juin 1889, à la suite de 36 ans de service, Defrançois est fait Chevalier de l’Ordre national de la Légion d’honneur par le président de la République, Marie François Sadi-Carnot (1837-1894).
Jean-Claude-Henri Defrançois décède à Reims le 26 décembre 1893. Malheureusement, indigent à la fin de sa vie, ses obsèques sont financées par ses anciens collègues. L’ancien gymnaste est enterré au cimetière du Nord.
Sélection de documents concernant Jean-Claude-Henry Defrançois
Jean-Claude-Henry Defrançois