Syracuse

La basilique Saint-Remi en filigrane

Né à Reims le 29 juillet 1822, Charles Givelet est le fils de Louis Julie Assy (1801-1864) et de Charles Givelet (1794-1843), fabricant et manufacturier. Il grandit à Cormontreuil, entouré de ses grands-parents, dans le calme et le recueillement.

Les cérémonies dominicales hebdomadaires en la Basilique Saint-Remi déterminent l’avenir du jeune garçon : à la mort de ses parents, Charles Givelet se consacre aux recherches archéologiques, à l’étude liturgique et à l’historiographie chrétienne. Il participe aux frais de rénovation et d’amélioration de l’édifice, récite quotidiennement l’office de Saint-Remi et rédige des textes pour le Bulletin paroissial de Saint-Remi.

Bibliophile et historien

Charles Givelet est un collectionneur. Il réunit dans son bureau de nombreux documents sur l’histoire de Reims : tableaux, gravures, estampes ainsi que le plus ancien des plans de Reims imprimé par Picart. Il est élu membre de la Société des Antiquaires de France, membre de l’Académie nationale de Reims en 1857 et devient archiviste à la bibliothèque de Reims.

La bibliothèque Carnegie conserve de nombreuses publications de l’auteur : Répertoire archéologique de l'arrondissement de Reims en 1885, Armorial des Lieutenants des habitants de Reims en 1887 ou encore L’Eglise et l’Abbaye de Saint-Nicaise en 1897. Passionné de l’architecture locale et des vieux hôtels rémois, Givelet en fait une étude approfondie en publiant dessins et ouvrages.

Généreux donateur

Charles Givelet hérite de la collection d'Etienne Saubinet (I793-I869), membre de l'Académie de Reims, qu’il enrichit considérablement. L’ensemble forme une des plus précieuses collections que conserve la bibliothèque Carnegie, comparable à celles de Victor Diancourt (1825-1910) et d’Octave Guelliot (1854-1943). L’intégralité de ses recherches sont quant à elles léguées à l’Académie nationale de Reims.

Charles Givelet décède le 15 septembre 1903 à l’âge de 82 ans dans son hôtel particulier de la rue de la Grue à Reims. Enterré dans la simplicité au cimetière du Nord de Reims, son nom est gravé sur une plaque commémorative dédiée aux bienfaiteurs de l’église de la Basilique Saint-Remi.