Les Sorcières de l'Orient

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Julien Faraut

Japon années 1960. Tandis que Tokyo, en pleine reconstruction, conforte son grand retour sur la scène internationale avec l’organisation des JO, un groupe de jeunes ouvrières de l'usine textile Nichibo, baptisé les Sorcières de l’Orient, connait un destin hors du commun. Après le travail, elles s’entraînent dans les conditions les plus rudes pour se hisser au sommet du volley-ball mondial. Avec une subtilité très relative, l’introduction se présente tout autant comme un avertissement (craignez ce que vous allez découvrir) que comme un hommage non exempt de fascination : on y voit un homme délivrer une femme et s’apercevoir un peu tard qu’il s’agit d’une sorcière, d’un de ces innombrables monstres gluants qui peuplent le bestiaire de l’animé, le cinéma d’animation japonais. L’effet d’effroi passé et le retour aux vues réelles opéré, les vraies « Sorcières » vont pouvoir entrer en scène, autour d’une table de restaurant à Kyoto. Âgées de près de 80 ans, elles n’ont pourtant rien oublié, à l’instar de la n°7 Matsumura, fille d’agriculteur, qui rentre dans l’équipe Nichibo après le lycée sportif. De souvenirs en souvenirs, l’histoire de l’équipe féminine de volley-ball prend forme, à travers un parcours très atypique et un asservissement de tous les instants à l’entreprise et à l’État (matin : travail à l'usine ; après-midi : entraînement au gymnase jusqu’à minuit). Le rôle de l’entraîneur est largement évoqué. Daïnatsu, le « démon » avait l’habitude de donner des surnoms à l’équipe, qui la « bouilloire », qui la « bougeotte », mais cette familiarité n’excluait pas l’abus de pouvoir. Est-ce un reflet de l’éducation des jeunes filles japonaises ? Contrairement aux nombreuses affaires d’emprise qui ont émaillé le sport au fil du temps, les volleyeuses ont toujours accepté cette discipline de fer, voyant plutôt leur entraîneur comme une figure paternelle.Diverses archives, souvent retravaillées, viennent à tour de rôle prendre le relais du récit oral : des dessins animés chargés de faire vibrer la fibre nationaliste, des reportages sur la technique de jeu, des vues du Japon d’après-guerre, en phase de ré-industrialisation, des images des compétitions enfin, comme la finale des JO de 1964, ensemble de plans panoramiques ralentis, quasi en apesanteur, qui signent la médaille d’or du Japon, et un total de 258 victoires sans défaites pour les « Sorcières ». Un record inégalé jusqu’à aujourd’hui.

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