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La grande guerre et ses conséquences

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La destruction de l’Hôtel de Ville et la perte de la moitié des collections


La Première Guerre mondiale a durement marqué la ville de Reims, dont les destructions spectaculaires ont justifié le qualificatif de « ville martyre » qui lui est souvent attribué. L’Hôtel de Ville et les collections de la bibliothèque qu’il renfermait n’ont hélas pas échappé à ce funeste destin.

En 1914, les collections de la bibliothèque s’élevaient à 150 000 volumes imprimés, 2000 manuscrits et le même nombre d’autographes, ainsi qu’un important fonds iconographique (cartes, estampes, lithographies entre autres). Cela faisait de Reims l’une des plus belles bibliothèques de province.

Cependant, au début du conflit, nul ne pouvait prédire l’ampleur du désastre à venir. C’est pourquoi les collections de la bibliothèque furent laissées en l’état, à l’exception de quelques ouvrages mis en sécurité dans un coffre-fort.

Mais à partir du mois de septembre 1914, l’évolution de la situation eut des répercussions sur l’intégrité des collections.

 

Reims, bombardée chaque jour, fut envahie par les troupes allemandes, qui entrèrent dans la ville le 4 septembre 1914. La bataille de la Marne, contre-offensive victorieuse déclenchée par le général Joffre, permit la libération de Reims le 13 septembre par le général Franchet d’Esperey. Après la guerre de mouvement, commença alors une guerre d’usure, de position, qui laissera la ville exsangue.

En effet, si Reims demeura toujours aux mains des Français à compter du 13 septembre 1914, elle fut en butte aux bombardements aériens et aux canonnades jusqu’à la fin de la guerre car le Front s’était stabilisé à ses portes. Les lignes allemandes, situées à 1500 mètres au nord-est de Reims, tenaient la ville de Reims sous la menace de leurs canons, dont la portée de tir ne cessait de croître avec les progrès de l’artillerie.

Quelques jours seulement après la libération de Reims, la cathédrale fut durement touchée le 19 septembre 1914, un obus incendiaire provoquant l’incendie et la destruction de sa toiture.

 

Les collections les plus précieuses de la bibliothèque furent alors mises en lieu sûr à partir du mois d’octobre 1914. D’abord entreposées dans les caves voûtées du musée des Beaux-arts installé rue Chanzy depuis 1913, ces collections y étaient toutefois menacées de façon tout aussi dramatique par les mauvaises conditions de conservation.

 

Durant la seule journée du 8 avril 1915, cinq cents obus, pour la plupart incendiaires, s’abattirent sur la ville. L’intensification des destructions et le constat du caractère peu satisfaisant des conditions de stockage dans les caves du musée donnèrent lieu à un nouveau transfert des documents. En effet, l’inspecteur des bibliothèques Pol Neveux se rendit à Reims le 2 mai 1915 et préconisa le déménagement des collections.

Malheureusement, le conservateur de la bibliothèque, souffrant, avait été contraint à s’éloigner de Reims dès l’automne 1914. En outre, le bibliothécaire-adjoint Georges Boussinesq, fut tué à Vailly peu de temps avant, le 30 octobre 1914, et Gaston Robert, l’archiviste, était mobilisé loin de Reims.

 

Fils de Charles Loriquet conservateur de la bilbiothèque de 1853 à 1886 et fort de sa connaissance approfondie des collections de la bibliothèque, Henri Loriquet proposa son aide au maire Langlet.

Henri Loriquet fut ainsi en mesure de décider quels documents seraient éligibles au transfert. En effet, la crypte de l’église Sainte-Clotilde était malheureusement trop peu spacieuse pour permettre d’accueillir l’intégralité des collections.

Il fallut donc opérer un tri et seules les collections les plus précieuses furent évacuées du premier étage de l’Hôtel de Ville, d’autant que les bras manquaient pour organiser ce déménagement, de même que les moyens de transport, et que la tâche était complexifiée par les bombardements incessants.

A partir de mai 1915 et jusqu’au mois d’avril 1917, nombre de documents furent mis à l’abri dans la crypte de l’église Sainte-Clotilde, plus éloignée de la ligne de front.

Ce furent ainsi les archives municipales et départementales, hospitalières et diocésaines, les manuscrits, les incunables, les reliures, les ouvrages de la réserve, des collections iconographiques (estampes et cartes), le médaillier ainsi que la partie la plus précieuse du fonds local et du fonds général qui furent évacués et préservés des dommages.

 

Face aux bombardements de plus en plus massifs, les inspecteurs généraux se penchèrent à nouveau sur le sort des documents les plus précieux. M. Gaston Robert, conservateur du Dépôt d’Archives de Reims, fut invité à transférer à Paris les archives ainsi que les manuscrits, les incunables et les plus précieux volumes imprimés. Ces évacuations vers Paris se poursuivirent pour d’autres collections précieuses, sous la direction d’Henri Loriquet, jusqu’en mai 1918.

 

Ces précautions permirent de préserver une grande partie des collections du désastre provoqué par l’obus incendiaire qui tomba le 3 mai 1917 sur l’Hôtel de Ville, provoquant sa destruction complète à l’exception de sa  façade. 

Le déplacement de ces milliers d’ouvrages permit de sauver environ les deux tiers des collections, le reste disparaissant dans les flammes. L’aura de la bibliothèque, considérée comme un des plus beaux dépôts de France avant guerre, et le nombre important de volumes qu’elle conservait à la veille du conflit, donne toutefois un aperçu de l’ampleur de la perte. 

 Presque tous les ouvrages perdus dans l’incendie - à l’exception, malheureusement, d’une grande partie du legs de Victor Diancourt, de la chalcographie et de périodiques régionaux - étaient soit des ouvrages de documentation périmés, soit des volumes facilement remplaçables car récents.

La bibliothèque, en perdant numériquement près des deux tiers de ses volumes, ne perdait qualitativement que très peu d’éléments essentiels.

 

A l’issue du conflit, une opération de solidarité tout à fait exceptionnelle permit de reconstituer partiellement ces fonds, grâce à l’envoi, par des bibliothèques de tout le pays, de documents en doublon dans leurs propres collections.

A la fin de la guerre, les dégâts causés à Reims par les bombardements ennemis étaient considérables, avec près de 60% des bâtiments démolis, une partie du patrimoine rémois détruite, à l’image de l’Hôtel de Ville, ou partiellement endommagée, comme la cathédrale. Le pilonnage de la ville n’avait laissé aucun répit aux Rémois, ne prenant fin qu’en octobre 1918.

L’écrivain Roger Caillois, dans son ouvrage Le fleuve Alphée, donne la mesure de ces destructions lorsqu’il relate sa jeunesse rémoise :

« De la guerre, je n’ai eu aucune autre idée jusqu’à Reims, quand je dus aller au lycée à travers les ruines d’une ville presque entièrement détruite et en revenir dans l’obscurité, une lampe électrique à la main, pour éviter les caves béantes ».

Du côté de la bibliothèque, si le pire avait pu être évité grâce à la mise à l’abri des documents les plus précieux, elle avait tout de même perdu le tiers de ses collections, son bibliothécaire-adjoint, et surtout ses locaux…

 

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