BM de Reims

Table ronde animée par Denis Jouve, professeur de droit public à l'Université de Reims Champagne-Ardenne, avec Marcel Sinkondo, maître de conférences en droit international public à l'Université de Reims Champagne-Ardenne et Lotfi Hamzi, professeur associé à Neoma Business School

Les tueries, massacres et dévastations commis par l'armée russe en Ukraine relèvent de la qualification "crimes internationaux" et appellent l'application des sanctions pénales prévues par le droit international. Les garanties d'action pénale sur le plan universel et dans les ordres juridiques internes sont réelles. Pourtant, tout se passe comme si le droit international était au moins en partie déconnecté, désactivé de la réalité tragique en cours. Echec des Nations Unies ? Faiblesse intrinsèque du droit international ? Inadaptation du droit international au traitement pénal des crimes internationaux ? La racine du problème semble se trouver plutôt dans la temporalité propre au droit international, qui accepte et reconnaît les jeux d'influence ou d'immunité des plus grandes puissances dans le règlement judiciaire international.