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La construction de la bibliothèque Carnegie

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La Dotation Carnegie pour la Paix internationale


Au lendemain de la Grande Guerre, Reims était une ville dévastée, aux nombreux monuments détruits. L’Hôtel de Ville, qui abritait depuis le début du XIXe siècle la bibliothèque, ne faisait pas exception, puisque seule demeurait debout sa façade. En 1919, la municipalité n’avait donc plus de lieu pour abriter ses collections de livres rescapées ; les documents furent entreposés dans les espaces du musée, au sein de l’ancienne abbaye Saint-Denis, mais cette situation se voulait temporaire, avant l’érection d’un bâtiment qui serait spécifiquement dévolu à la bibliothèque.

 

Cet objectif n’aurait cependant pu être atteint sans l’apport financier considérable fourni par la Dotation Carnegie pour la Paix internationale. Créée en 1910 par le magnat de l’acier et philanthrope américain Andrew Carnegie (1843-1919), la fondation Carnegie eut comme premier objectif d’éviter les guerres.

Le camouflet de la Grande Guerre, déclenchée quatre ans plus tard, ruina les espoirs de paix mondiale mais donna à la Fondation Carnegie un nouveau but, affirmé dès 1917 : participer à l’effort de reconstruction à l’issue du conflit, en dotant symboliquement chacun des pays alliés meurtris par le conflit d’une nouvelle bibliothèque, lieu de culture par excellence.

La Fondation décida ainsi de soutenir la construction ou la reconstruction des bibliothèques de Reims pour la France, Louvain en Belgique et Belgrade en Serbie. Chaque fois, c’est une dotation de 200 000 dollars qui fut attribuée au projet de (re)construction. La bibliothèque Carnegie de Reims en porte la marque sur sa façade, où le rôle de la Fondation Carnegie est évoqué par le drapeau des Etats-Unis et la mention de la devise américaine : e pluribus unum.

Celle de Reims, Dieu en soit garde, est apposée en regard, ainsi que les deux médailles reçues par la ville après la guerre, la croix de guerre et la légion d’honneur.

Plus globalement, la construction de la bibliothèque Carnegie de Reims s’inscrivait dans un vaste programme de soutien d’Andrew Carnegie aux bibliothèques, tant aux Etats-Unis que sur son continent natal, l’Europe : la première bibliothèque Carnegie fut ouverte en 1883 à Dunfermline, ville natale de Carnegie.

In fine, 2509 bibliothèques ont été construites à travers le monde grâce à lui. Andrew Carnegie, mort en 1919, ne vit jamais l’érection de la bibliothèque Carnegie de Reims, mais un buste à son effigie, placé dans le jardin clôturé, en face de l’entrée principale, lui rend hommage.

 

Max Sainsaulieu, maître d’œuvre


L’architecte désigné par la Ville pour construire la bibliothèque municipale grâce à la manne américaine, est un Rémois, Max Sainsaulieu (1870-1953).

Ce dernier, plutôt spécialiste des bâtiments religieux ou civils tels que des immeubles de rapport, décida, dès réception de la commande en décembre 1920, d’effectuer plusieurs voyages d’études à l’étranger. Afin de relever le défi de la construction d’une bibliothèque moderne, il se rendit à Clermont-Ferrand, Genève, Fribourg, Zürich, Bâle, Bruxelles, Louvain ou encore Leyde.

Le projet décoratif initial de l’architecte, très marqué par le style de la IIIe République, évolua radicalement par la suite, sans doute sous l’influence de son fils Louis.

Max Sainsaulieu s’éloigna alors de la facture classique prévue, pour s’orienter résolument vers le style contemporain, l’esthétique Art déco. Mais le souci du fonctionnel ne le cède en rien à la perfection de l’exécution et au souci de l’esthétique.

Les travaux, débutés en 1921, durèrent jusqu’en 1928, année qui vit l’inauguration, le 10 juin, de la bibliothèque, en présence du président de la République Gaston Doumergue et de Myron T. Herrick, alors ambassadeur des Etats-Unis. Le rappel des liens étroits qui unissaient l’Hôtel de Ville et la bibliothèque est perceptible dans le choix, hautement symbolique, d’inaugurer le même jour l’Hôtel de Ville et le nouvel édifice désormais dévolu à la bibliothèque et aux archives.

 

Un joyau de l’Art déco


Le bâtiment, bijou de l’Art déco, recèle des trésors. Max Sainsaulieu eut en effet recours aux figures incontournables des arts décoratifs pour embellir son bâtiment. Verrerie, ferronnerie, marqueterie, les arts dits « mineurs » sont à l’honneur, comme l’indique le nom programmatique de ce style.

Les établissements Schwartz-Haumont furent chargés de réaliser la porte d’entrée principale en fer forgé, ornée de losanges, de cercles et de perles. Edouard Sediey, sculpteur, est quant à lui l’auteur des bas-reliefs du fronton tandis qu’Amédée Biret réalisa les mosaïques du péristyle d’entrée.

L’ensemble du péristyle se vit décerner une prestigieuse médaille d’or lors de l’exposition internationale des Arts décoratifs, qui se tint à Paris en 1925.

Le répertoire ornemental de la porte monumentale fait clin d’œil à la décoration de la voûte du hall, constellée de motifs concentriques. Vaste carré de dix mètres de côté, le hall présente un décor raffiné.

Le sol et les murs, jusqu’à une hauteur de deux mètres, sont revêtus d’onyx blond d’Algérie encadré de bandes de marbre vert de Tinos. Vingt mosaïques murales y sont encastrées, confiées à Merbès-Sprimont, d’après les cartons d’un certain Sauvage. Elles illustrent les activités intellectuelles et manuelles de l’Homme.

Une fontaine de marbre vert est placée au centre du hall, sous le grand lustre en pendentif dû à Jacques Simon, issu d’une illustre lignée de maîtres verriers rémois.

 

La salle de lecture, majestueuse, offre elle aussi un décor vitré de grande ampleur, avec trois baies latérales et une grande verrière zénithale, l’ensemble étant réalisé par Jacques Gruber, célèbre maître verrier de l’Ecole de Nancy, qui illustre le glissement des artistes entre Art nouveau et Art déco.

La verrière, aux motifs stylisés, représente un livre ouvert sur les armes de la Ville de Reims, tandis que les larges baies figurent des abeilles. Cette iconographie a peut-être valeur d’injonction : les abeilles symbolisent le travail industrieux et renvoient au caractère studieux de la salle de lecture, vouée à l’étude et à la concentration. Les fenêtres sont environnées de pastels de fleurs, œuvre de l’artiste rémoise Madeleine Lacour.

La salle d’exposition, attenante à la salle de lecture et accessible depuis le hall, comporte un parquet savamment ouvragé, minutieux travail de marqueterie, avec de multiples carreaux de bois fichés dans un ciment rose. C’est le plus beau des parquets de la bibliothèque, qui en compte plusieurs, aux motifs tous différents. La corniche au plafond, en forme d’escalier renversé, est typique du style Art déco.

 

Un bâtiment à la décoration symbolique et idéologique


La décoration de la bibliothèque Carnegie est savante et regorge de symboles, à l’image de la surprenante fontaine qui orne le centre du hall et qui symbolise, d’après les termes mêmes de l’architecte, « la source de toutes les sciences et les connaissances », la fontaine du Paradis .

Ce hall est en quelque sorte un jardin d’Eden, minéral et stylisé : formant un écrin autour de la source du savoir, une forêt de troncs de marbre vert, une frondaison de cercles peints sur la voûte de la coupole et, au zénith, le ciel et le soleil pénétrant grâce au lustre verrier.

La floraison du savoir constitue aussi un leitmotiv, qui se retrouve dans la devise de la bibliothèque « educunt folia fructum », les feuilles produisent des fruits. Inscrite au-dessus des pilastres de la façade, comme surgie des arbustes fleuris gravés en intaille sur le fronton, cette devise joue de la polysémie du terme « feuille », qui renvoie au végétal comme aux feuilles des livres.

 

Un bâtiment fonctionnel


Nourri des exemples des bibliothèques étudiées lors de ses voyages à l’étranger, Max Sainsaulieu a conçu une bibliothèque très fonctionnelle, aux espaces rationnalisés, pensés pour répondre au mieux aux impératifs d’une bibliothèque d’étude. C’est ainsi que le bâtiment est divisé en trois entités.

La partie frontale est attribuée au public, avec le hall d’entrée, la salle d’exposition et la grande salle de lecture.

La partie située sur la gauche est quant à elle destinée aux professionnels, avec les bureaux du personnel, la salle des catalogues (point de convergence avec le public et passage obligé dans cette bibliothèque en accès indirect) et le bureau du conservateur, superbe témoignage du génie de l’Art déco, avec ses boiseries d’acajou et le rappel des motifs utilisés dans le hall d’entrée. Le pourtour de la cheminée qui s’y trouve reprend en effet l’alternance entre l’onyx blond d’Algérie et le marbre vert de Tinos.

La partie qui se trouve à l’arrière du bâtiment a été conçue pour abriter les espaces de stockage des collections, dénommés « magasins ». De forme semi-circulaire, les magasins se déploient en éventail, avec environ 14 kilomètres linéaires d’étagères.

 

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