Nous aimons
Se taire ou mourir
Emma a aimé :
Echo Ridge, une petite ville paisible où il fait bon vivre… en apparence.
Entre secrets et meurtres sordides, cette bourgade n’a rien de paradisiaque.
A leur arrivée, Ellery et Ezra découvrent le lieu où leur mère a vécu sa jeunesse, sans s’imaginer une seconde que les mystères n’ont fait que s’épaissir et les mensonges s’alourdir au fil des années.
Ellery va devoir, avec l’aide de ses amis, mettre la lumière sur Echo Ridge et son meurtrier, qui, même vingt ans plus tard, ne semble pas disposé à prendre sa retraite.
Qui est-ce mystérieux assassin ? Pourquoi s’attaque-t-il aux reines du bal du lycée d’Echo Ridge ?
Karen M. McManus sait manier les mots, dispersant ici et là, les indices pour résoudre cette affaire qui secoue Echo Ridge depuis bien trop longtemps. Un thriller haletant, à lire sans retenue, nominé aux Goodreads Choice Awards Best Young Adult Fiction en 2019.
La République du bonheur
Audrey a aimé :
La vie est douce à Kamakura, une ville au sud-ouest de Tokyo entre mer et montagne.
Hatoko, la propriétaire de la papeterie Tsubaki, vient de se marier à Mitsurô autrement dit « l’enfant du miel ». Déjà père de QP, une fillette de 6 ans, la famille recomposée apprend à vivre ensemble. Les saisons s’égrènent avec lenteur. La jeune femme, tout à son bonheur, soupèse chaque instant pour en apprécier toute la valeur.
Un roman cocon, poétique et doux.
Les luminaires
Audrey a aimé :
1866. Nouvelle-Zélande au temps de la ruée vers l’or. Un jeune avocat écossais débarque à Hokitika pour devenir prospecteur. Fatigué par son long voyage, il trouve refuge dans la salle commune de son petit hôtel où se tient une réunion secrète. Des notables s’inquiètent de plusieurs affaires mystérieuses imprégnées de sang, d’or et d’opium. C’est le début d’un récit construit en colimaçon dont le point de fuite est la vérité dans sa plus simple expression. Comme dans une pièce de théâtre, une poignée de personnages se croisent dans différents tableaux à différentes époques. Peu à peu ces scènes apportent un éclairage nouveau. Les brumes se dissipent. Le lecteur est happé malgré les 1000 pages qui façonnent ce texte labyrinthique inspiré par le nombre d’or et les mathématiques. Une prouesse romanesque bien justement récompensé par le Prix Booker en 2013.
Clic et Cloc
Virginie a aimé :
Clic et Cloc sont amis depuis leur naissance. Ils sont inséparables. Mais un jour, Cloc prend son envol. Clic est alors perdu. Il ressentira différentes émotions avant de retrouver son ami et de se réconcilier. Estelle Billon-Spagnol illustre ses propos d’une très belle façon, seuls les oiseaux sont en couleur. Une très belle histoire d’amitié qui mêle une réflexion profonde sur l’identité de chacun.
A lire aux enfants dès 4 ans, mais aussi aux plus grands !
La tentation
Audrey a aimé :
François passe quelques jours dans le relais de chasse familial pendant la Toussaint. Malgré la neige annoncée, il poursuit un cerf dont la beauté le fascine. Son fils, Mathieu, lui fait une visite surprise. A son contact, il ressent l’abîme qui les sépare. Lui est humaniste : il a choisi la chirurgie par vocation comme son père. Mathieu a opté pour la finance décomplexée. Mathilde, sa fille, l’inquiète. Elle est injoignable. Pourtant, il est persuadé de l’avoir aperçue dans une voiture près d’ici. Elle semblait effrayée. Par quoi ? Graduellement, la paisible retraite au cœur de la nature prend des allures de cauchemar. Luc Lang nous offre un roman sous haute tension parcouru par des vibrations de violences mais aussi des instants de grâce : la musique de Bach, le cerf sacré, la puissance des paysages. Une réussite !
Le grand écrivain
Audrey a aimé :
Le narrateur a signé un contrat avec une maison d’édition pour un roman qu’il n’arrive pas à écrire. Son éditrice lui propose alors de rédiger discrètement les mémoires d’André Maillencourt, auteur de trois romans remarqués, et pressenti pour le Nobel de littérature. Mais le grand homme s’avère peu coopératif avec son nègre, comme s’il cherchait à cacher quelque chose.
Jean-François Merle s’amuse et nous amuse avec cette fable qui dévoile les coulisses de l’édition.
Swing time
Audrey a aimé :
La narratrice (dont on ne connaîtra pas le nom) nous raconte son histoire d’amitié avec Tracey, une petite métisse comme elle, dans un quartier populaire de Londres. Toutes deux se passionnent pour la danse et les comédies musicales. Mais, à l’adolescence, elles se fâchent. Cette séparation est une blessure ouverte comme un fil rouge qui parcourt le récit où hier et aujourd’hui s’entrelacent. Plus qu’un roman d’initiation, ce texte introspectif interroge notre propre vie. Un livre dense et rythmé d’une grande finesse.
Ailefroide : altitude 3.954
Charles a aimé :
Dans ce récit autobiographique, Jean-Marc Rochette retrace comment il est devenu un alpiniste passionné et chevronné. Entre la mort des amis et les accidents qui jalonnent ce parcours initiatique, son talent de dessinateur va trouver à s’exprimer. Une bande dessinée qui tient en haleine, rythmée par des planches en noir et blanc vivantes. Les aquarelles de l’auteur terminent en beauté ce récit.
L'habitude des bêtes
Audrey a aimé :
Dans le décor hivernal du Parc national de Saguenay au Canada, Benoît accompagne Dan, son chien tant aimé, jusqu’à sa dernière demeure. Etreint par le chagrin, il reçoit la visite régulière de Rémi, un taiseux du coin, se rend chez Mina, une vieille dame isolée au caractère d’acier mais dont la vie s’étiole. Et puis il y a Carole, sa fille. Elle n’a jamais accepté d’être une femme et voue un culte à Céline Dion. Il ne se passe rien ou presque dans ce court roman. Et pourtant, sous la glace affleurent la profondeur de notre rapport au monde et notre inéluctable disparition.
Au loin
Audrey a aimé :
Suède. Fin du 19ème siècle. Håkan est un enfant quand il embarque pour les Etats-Unis. Séparé de son frère, il arrive à San Francisco. Désorienté et sans maîtrise de l’anglais, il n’a qu’une idée en tête : retrouver Linus à New York. C’est le début d’un long périple, d’une lutte permanente contre la faim, le froid et la violence des hommes. C’est surtout l’émergence d’un mythe. Håkan devient Hawk, une créature mi-homme mi- bête, repliée dans le silence, débarrassée des oripeaux de la civilisation et dotée d’une âme sculptée par la nature.
Fur and gold
Sandrine a aimé :
Bat For Lashes, c’est l’ouïe en suspension, une pépite dont la voix douce et hypnotique nous envoute et invite dans un univers électro pop.
A écouter indéfiniment...
Les braves gens ne courent pas les rues
Sandrine a aimé :
Ce recueil de nouvelles est un délice à lire ; on navigue entre la consternation et les fous rires !
Flannery O’Connor pose un regard acerbe sur la société qui l’entoure, mais la densité de l’humanité qu’elle décrit est utile pour comprendre l’Amérique d’aujourd’hui.
A lire et relire !
Dans les angles morts
Audrey a aimé :
Fin des années 70 sur la côte Est des Etats-Unis, Catherine, jeune mère au foyer, est retrouvée morte, une hache plantée dans le crâne. George Clare, son mari, est suspecté par le shérif. Pourtant, son CV est irréprochable : brillant universitaire, jeune père de famille distingué. Pour y voir plus clair, il faut soulever des voiles, creuser l’histoire de ce couple si mal assorti et sentir l’atmosphère de la ferme où s’est déroulé le crime. Captivant, Dans les angles morts se joue des codes du roman policier, flirte avec le fantastique pour sonder la noirceur de l’âme humaine.
La salle de bal
Audrey a aimé :
1911. Asile d’aliénés de Sharston dans le Yorkshire. John et Ella tombent amoureux sur la piste de danse. Mais ils ne disposent d’aucune liberté. Enfermés dans leurs conditions sociales avant même d’avoir franchi le pas de l’hôpital, leur destinée leur échappe. On tremble d’autant plus pour eux quand leur médecin décide de mettre en pratique des théories eugénistes. Un roman captivant qui éclaire des heures sombres de la psychiatrie.
Interstellar
Aurore a aimé :
Comment ne pas briser le cœur d’une fillette quand il faut sauver l’espèce humaine ? Telle est la relation déchirante d’un père face à sa fille dont l’amour essaye tant bien que mal de transcender l’espace et le temps sous un tumulte de promesses aventureuses. Une course émotionnelle contre la montre, un récit poétique bouleversant où le rêve, l’amour et l’illusion se mélangent à la physique quantique. Nolan signe son meilleur film. Des images stupéfiantes, un scénario parfait aux rebondissements captivants et une bande originale signée Hans Zimmer qui accentue le suspense et maintient sous tension.
Fermé pour l'hiver
Audrey a aimé :
Norvège. Comté de Vestfold. Un cadavre est découvert dans le chalet d’un célèbre animateur de télévision. Au même moment une série de cambriolages est perpétrée dans la région. La chute inexpliquée d’oiseaux morts sur les côtes fait pourtant la une des journaux. Tous ces évènements sont-ils liés ? L’inspecteur Winsting, policier expérimenté, tente d’assembler les pièces du puzzle.
Un bon polar procédural venu du froid, de facture classique mais efficace.
Jackie
Arno a aimé :
Loin du biopic traditionnel, « Jackie » est le portrait d’une femme médiatique confrontée à la mort brutale de son mari. Le réalisateur, Pablo Larrain (auteur du très baroque Neruda), nous montre l’intimité, les fissures, d’une première dame pour qui tout s’écroule. Au-delà du mythe de Jackie Kennedy, le film dresse le portrait d’une femme profondément seule et humaine s’efforçant après la mort de son mari, à construire sa légende. D’une grande élégance, tout en sobriété, l’œuvre de Pablo Larrain, à la fois intimiste et ancrée dans l’Histoire, vous emporte par sa virtuosité.
Comme des bêtes
Aurore a aimé :
Que fait votre petite boule de poils quand vous partez travailler ? Vous pensez qu'elle dort paisiblement ou qu'elle attend bêtement votre retour derrière la porte ? C'est mal la connaitre, car nos petites bêtes ont une vie bien remplie ! Entre leurs balades clandestines et leurs discussions culinaires, il n'y pas de place pour l'ennui. Il suffit d'un papillon dans les parages et hop, tout bascule ... Vous allez comprendre pourquoi le dernier donut a disparu ! ... Ce film est vraiment très drôle. Les situations font toujours référence à un moment que les propriétaires d'animaux ont pu connaitre. Il envoie aussi un message de tolérance et d'amitié aux enfants. Un régal !
Le moine et le singe roi
Audrey a aimé :
Mlle Vologne de Bégnier est retrouvée morte dans le Labyrinthe du jardin de Versailles. « De la robe taffetas qui l’habillait semblaient sortir ses entrailles. » Voilà qui fait désordre ! Volnay alias le Commissaire aux morts étranges est chargé de découvrir l’assassin. Il est aidé par son père, un moine aux idées subversives. Cette sixième enquête ne manque pas de rebondissements. Louis XV et ses courtisans en prennent pour leur grade avec humour. Une lecture qui mêle avec bonheur érudition, divertissement et grivoiserie !
Les sables de l'Amargosa
Audrey a aimé :
Dans cette fable post-apocalyptique, la Californie est devenue un désert peuplé de marginaux réunis en petites communautés. Les piscines sont vides et les stars ont abandonné leurs villas, leurs carrés Hermès et leurs robes à paillettes depuis longtemps. Prendre une simple douche est devenu un rêve inaccessible car l’eau est une denrée rare. C’est dans ce décor brûlant que vivent Luz et Ray. Une nuit, ils croisent la route d’un bébé abandonné. Cette rencontre change le cours de leur vie. Ils entreprennent alors un périple qui les oblige à affronter les sables de l’Amargosa, une dune immense et inhospitalière. Punk et halluciné, ce récit nous entraîne dans un univers écologiquement dévasté où les bonimenteurs prennent le pouvoir.
Dunkerque
Aurore a aimé :
Dunkerque raconte l'histoire de l'évacuation des troupes alliées vers le Royaume-Uni depuis les plages de Dunkerque en mai 1940.
Le réalisateur nous propose de suivre les destins liés de soldats, de pilotes, de marins ou encore de civils en attente de leur évacuation au rythme d’une bande son répétitive et angoissante. Un tic-tac des plus stressant, un compte à rebours vers cet espoir qu’on n'attend plus … Les hommes sont pétrifiés mais valeureux et courageux. Le film ne dure pas longtemps mais cela suffit à nous mettre en haleine constamment. Les images sont magnifiques, le spectateur retient son souffle sous la tension omniprésente. Ce récit stupéfiant réussit parfaitement à nous immerger dans la peur, la guerre, l’horreur et l’espoir. Christopher Nolan nous démontre encore une fois tout son talent et sa maîtrise.
Mets le feu et tire-toi
Audrey a aimé :
Say it loud - I’m black and I’m proud. Please, please, please sont deux chansons de James Brown disparu en 2006. Ce chanteur noir né dans une famille pauvre du sud des Etats-Unis a possédé 3 stations radio au faite de sa gloire, et s’est retrouvé à la tête d’une fortune colossale. James McBride est parti sur les traces du Parrain de la soul. Il a retrouvé ses musiciens, ses fils et sa première femme. Au travers de leurs témoignages, il recompose le portrait d’une personnalité complexe. Ce récit dépasse son sujet pour nous plonger au cœur de l’histoire et de la culture américaine.
115 : une histoire du SAMU social
Audrey a aimé :
Le 115 ? Tout le monde en entend parler aux infos quand le froid hivernal s’installe. Mais sait-on pour autant comment ça marche ? Aude Massot explique avec beaucoup de pédagogie tous les rouages de la structure : de l’appel au centre jusqu’à la prise en charge. De manière synthétique et pertinente, elle donne également des clés pour mieux comprendre les mécanismes de l’exclusion et ses conséquences dans le rapport à soi et aux autres. Une BD à mettre entre toutes les mains !
Embrasse-moi
Sophie a aimé :
Ce recueil de poésies de Jacques Prévert dédié à l’amour est à mettre impérativement entre toutes les mains, jeunes ou moins jeunes. C’est un vrai bonheur de découvrir ou redécouvrir les poèmes de Jacques Prévert dans cette très belle édition de jeunesse. Les mots sont simples, justes et amoureux ; alors quoi de mieux que de lire et relire ces quelques lignes pleines de tendresse, ces mots exquis qu’on aime dire et partager ? Les illustrations de Ronan Badel servent avec une grande douceur et une belle délicatesse les douces paroles de Prévert. Un livre à feuilleter tout au long de l’année pour respirer ces bouffées de bonheur et apprécier l’espace de quelques minutes l’enchantement du monde. Comme disait Jacques Prévert : «Il n'y a pas cinq ou six merveilles dans le monde, mais une seule : l'amour».
Elles
Virginie a aimé :
Elles, c’est d’abord l’histoire de Marina. Une jeune fille de 13 ans qui grandit d’un coup après le divorce de ses parents. En effet, sa mère va mal et se noie dans l’alcool. Marina s’efforce de gérer le quotidien, de protéger son petit frère, Vania et de sauver les apparences dans son nouveau collège.
Elles, c’est aussi l’histoire de Justine, la professeur-documentaliste au collège. Une personne torturée par ses souvenirs familiaux. Sophie Rigal-Goulard nous baigne dans une atmosphère mélancolique qui nous touche immédiatement. Ce récit de vie sonne juste. Les personnages sont émouvants et touchants.
A partir de 12 ans
Les choses humaines
Audrey a aimé :
.Jean Farel est un journaliste politique qui anime l’émission-phare Grand Oral. Il est marié à Claire, une essayiste féministe très médiatique. Leur fils, Alexandre, poursuit de brillantes études à Stanford aux Etats-Unis. Pourtant, le vernis de ce parfait portrait de famille se craquèle. Claire est tombée amoureuse et a décidé de quitter son mari. La synergie du couple Farel n’opère plus. La machine s’enraye d’autant plus, lorsqu’Alexandre est accusé de viol. Un roman puissant qui braque un spot saisissant sur les mécanismes de la communication et du pouvoir dans notre société contemporaine.
Le coeur de l'Angleterre
Audrey a aimé :
Le Brexit. C'est le sujet brûlant qui plonge la vie politique du Royaume-Uni dans le chaos et l'Union européenne dans l'incertitude. Mais comment en est-on arrivé là ? Jonathan Coe débute son récit en 2010 et l'achève peu après le référundum en 2016. Il y met en lumière les divisions et les crispations de la société anglaise à travers une galerie de personnages familiers de ses lecteurs. On retrouve ainsi les membres de la famille Trotter et leurs amis, déjà croisés dans Bienvenue au club et Le cercle fermé. Ponctué de dialogues savoureux, souvent drôle, ce roman éclairant sans être édifiant est une vraie bonne surprise de la rentrée littéraire.
Grace
Audrey a aimé :
1845. Le faim tenaille l’Irlande. Grace, une adolescente, est dépouillée de sa chevelure par sa mère. Elle endosse le costume d’un jeune garçon et part sur les routes. Colly, son jeune frère, la suit dans son errance, compagnon de route gouailleur, fil ténu de l’enfance. Le pays qu’ils visitent est plongé dans la désolation. Le climat est rude ; la nourriture rare. Sans la fantaisie de l’héroïne, ce roman aurait été d’une noirceur insoutenable. La beauté naît du clair-obscur sous la plume poétique de Paul Lynch.
Le voile noir
Charles a aimé :
Gina, une jeune femme aidée de sa tante Alice s’infiltre au sein du Grand Khalifat en Syrakie pour retrouver Pauline, son amie disparue. Dans cette organisation où les femmes sont cantonnées à devenir des ventres pour peupler le Grand Khalifat ou des policières au sein des brigades de femmes, le danger est omniprésent. Les auteures Dodo et Cha nous plongent au cœur d’un système terroriste où l’horreur côtoie les situations absurdes. Une bande dessinée décalée et fluide, où la barbarie est abordée sans détour.
Ton histoire mon histoire
Audrey a aimé :
Le 11 février 1963, la poétesse américaine Sylvia Plath a posé sa tête dans un four à gaz et attendu la mort, 5 mois seulement après sa séparation de Ted Hughes, célèbre poète anglais. Cette tragédie a fait couler beaucoup d’encre. Mais le veuf s’est tu. Connie Palmen choisit justement la voix du mari, désigné coupable du sort de sa jeune épouse, pour évoquer cette histoire d’amour singulière entre deux monstres sacrés de la poésie anglophones du 20ème siècle. Un livre intense qui se lit dans un souffle.
Le bûcher
Audrey a aimé :
Roumanie. Début des années 90. Emma, 13 ans, voit le portrait du dictateur disparaître des murs de l'orphelinat où elle vit. Un jour, sa grand-mère maternelle décide de l’emmèner dans son village. La jeune fille y découvre l'histoire de sa famille marquée par les violences politiques. Sa jeunesse réveille l’enfance douloureuse de la vieille femme. Une voix intérieure surgit alors dans le récit. Elle déterre les morts et rallume les peurs. Passé et présent s'entrelacent dans ce roman initiatique aux notes fantastiques.
La ballade des dangereuses : journal d'une incarcération
Sandrine a aimé :
Valérie Zézé est incarcérée en prison ; Delphine & Anaële Hermans décrivent et dessinent son quotidien et les états d’âmes qu’elle traverse. De l’insouciance à la déprime, de la légèreté à la discipline, la folie de l’incarcération est rude.
Heureusement, il y a une chouette FIN !!
Fille de joie
Audrey a aimé :
Japon. Début du 20ème siècle. Issue d’une pauvre famille de pêcheurs, Ichi, 15 ans, est vendue par son père à une maison close. Elle y apprend le « métier » de courtisane mais ne gagne rien. Elle rembourse la dette contractée par ses parents.
Kiyoko Murata pousse les portes du quartier réservé. Elle nous entraîne dans l’intimité de ces jeunes filles prisonnières de la tradition à l’heure où le Japon s’ouvre à l’Occident. Un vent de liberté soufflera bientôt sur le petit monde des plaisirs. Un récit initiatique, sensible et instructif.
Et si l'amour c'était aimer?
Sandrine a aimé :
L’humour et l’amour sont au cœur de cette BD. Fabcaro reprend l’esthétique du roman photo mais ses dialogues sont pimentés d’absurdité et de loufoquerie qui déclenchent des fous rires !
Mariées rebelles
Sandrine a aimé :
Les poésies de Laura Kasischke nous emmènent dans l’univers du couple. L’étrangeté et la finesse de son écriture nous emporte dans un tourbillon émotionnel puissant. A conserver à son chevet…
Evangeline
Sandrine a aimé :
1931, Faulkner écrit cette nouvelle sudiste envoutante tant par son écriture que l’histoire familiale où l’humain frôle le divin. Pour découvrir et rire avec Faulkner !
Servir le peuple
Sandrine a aimé :
Servir le peuple par Alex W. Inker où du sexe là où on ne l’attend pas !
Le comique de l’embrigadement maoïste qui doit servir envers et contre tout, jusqu’à satisfaire la femme d’un commandant sous peine de non service rendu à la nation ! Inker nous plonge dans une étrange histoire d’amour et son graphisme est juste beau. A Lire.
Faute d'amour
Arno a aimé :
Après Léviathan en 2014, le réalisateur russe Andreï Zviaguintsev nous dépeint une nouvelle fois la société russe et ses errances dans son dernier film Faute d'amour (2017). Un couple de la bourgeoisie moscovite, en plein divorce, se déchire sous les yeux de leur fils. Ce dernier finira par disparaître obligeant le couple à faire cause commune pour le retrouver…
Emmené par une mise en scène impeccable, faite d’ombres et de lumières, alternant plans séquences et plans larges, le film embrasse de nombreuses thématiques actuelles et les montre avec force : égoïsme, individualisme, solitude,…
Certains verront dans l’œuvre du cinéaste russe un film moralisateur, voir nihiliste. Il serait plus juste d’y observer un réalisme, certes cru et brutal, mais non dénué d’espoir (avec notamment le groupe de sauveteurs qui aide le couple dans ses recherches) et mettant à nu nos imperfections et nos renoncements… Un film profondément humain, à la beauté hivernale.
Les garçons de l'été
Audrey a aimé :
Thadée et Zachée sont deux frères beaux comme des demi-dieux, promis à des carrières prestigieuses sous le soleil de Biarritz. Mais une tache vient salir ce si éblouissant tableau : Thadée perd sa jambe après avoir été mordu par un requin. Peu à peu, il dévoile sa véritable personnalité, trouble et violente. Le ciel s’assombrit au-dessus de la si parfaite famille biarrote. Un roman choral délicieusement cruel, très sea, dark and surf.
Les huit montagnes
Audrey a aimé :
Nord de l’Italie, début des années 80. Chaque été, Pietro, gamin de la ville, passe ses vacances dans la vallée d’Aoste. Bruno, l’enfant des hauteurs, ne connait que les cimes et sentiers. Une relation elliptique mais très forte se noue entre les deux garçons. Au cœur de leur amitié émaillée de silences se dessine un amour profond pour la montagne ; une véritable passion qui consume les protagonistes de cette histoire ancrée dans la pierre et soufflée par le vent.
Zouleikha, ouvre les yeux
Audrey a aimé :
Tartastan, début des années 30. Zouleikha, jeune paysanne tatare, est victime de la dékoulakisation. Le long voyage vers la Sibérie se déroule dans des conditions extrêmes. Petite et gracile, Zouleikha résiste. Elle attend pourtant un enfant. Roman lumineux et bouleversant porté par une figure féminine d’une grande force.
L'archipel des Solovki
Audrey a aimé :
Dans les années 20, les Solovki à cent soixante kilomètres du pôle Nord est le premier camp du régime soviétique. Artiom y a été déporté pour avoir tué son père. Il y rencontre une population bigarrée où se mêlent des criminels de droit commun, des prêtres, des intellectuels. Tout d’abord affecté au transport du bois, un incident le rapproche du terrible chef de camp, Eïkhmanis. Puis il rencontre Galia qui travaille à l'ISO (cellule isolement des prisonniers). Dans cet univers carcéral, une passion dévorante et impossible unit bientôt la geôlière et le prisonnier. Inspiré de personnages ayant vraiment existé, Prilepine nous offre un livre romanesque et foisonnant qui nous embarque dans une traversée violente de l’histoire de la Russie.
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Des rêves qu'on piétine
Isabelle a aimé :
En lisant le quatrième de couverture de ce livre, cette pensée m’a traversée l’esprit: encore un énième roman sur la seconde guerre mondiale… Oui le sujet n’est pas facile et a été évoqué maintes fois par les romanciers, mais Sébastien Spitzer entremêle de façon magistrale les destins incroyables de Magda Goebbels, qui n’a pas hésité à sacrifier ceux qui se mettaient sur sa route pour satisfaire son rêve de gloire, d’Ava, enfant rescapée des camps qui portait sous son manteau un mystérieux manuscrit passé de mains en mains entre les prisonniers des camps et dont la teneur sera révélée à la toute fin du roman, de Richard Frieländer, raflé parmi les premiers juifs et… père de Magda, qui l' a totalement abandonné à son sort et caché soigneusement à son époux, haut dignitaire nazi.
Ne passez pas à côté de ce premier roman qui allie la rigueur des faits à l’aspect romanesque des personnages, un livre poignant et criant de vérité sur la folie des hommes et sur l’urgence absolue de témoigner.
Passengers
Aurore a aimé :
C'est l'histoire d'un voyage spatial de 120 ans vers une planète paradisiaque. Malheureusement, une défaillance technique réveille accidentellement 2 des passagers 90 ans trop tôt .
Mille questions se posent : peut-on accepter vivre toute sa vie dans un vaisseau spatial ? Est-il possible de se rendormir ? La mort est-elle la seule issue ?
L'histoire se déroule en plusieurs phases, l'inquiétude des personnages sur leur sort, leur acceptation réciproque, le début de leur romance et leur quête impossible pour sauver 5 000 colons. Ces différentes phases nous montrent l'épreuve du temps qui passe que l'on peut parfois faire des choses qui nous dépassent tant le désespoir est grand.
Salles d'attentes
Sandrine a aimé :
Si vous voulez savoir à quoi pense votre médecin, lisez ce livre !
C’est une belle réussite tant du point de vue des témoignages des médecins (au secours, les chirurgiens !!!) que les récits des patients.
Le premier chapitre, consacré à un SDF, est rempli de descriptions palpables. S’ensuit la vie quotidienne des médecins et patients, où souvent les situations sont douloureuses à vivre.
La bande dessinée se termine par un échange entre Charles Masson et sa fille adolescente qui s’interroge sur la vie, les engagements, les choix…questions auxquelles il tente de répondre malgré ses propres doutes.
C’est d’une rare humanité ponctuée d’humour afin de donner un peu de légèreté au récit.
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Propriétée privée
Audrey a aimé :
Eva est urbaniste. lassée de l'étroitesse de son logement parisien, elle décide d'acheter avec son mari une maison dans un éco-quartier desservi par le RER. Mais le rêve tourne au cauchemar. La convivialité de façade devient étouffante. Malgré les apéros, l'hypocrisie s'installe. Les perspectives louables du vivre ensembre dans un environnement respectueux de la nature et des autres montrent leurs limites. Un petit livre incisif à la narration efficace qui se lit à la vitesse d'une cuisson au grill.
Une histoire des loups
Audrey a aimé :
Linda est une adolescente vivant dans une cabane non loin de Whitewood, Dakota du sud. De nature sauvage, elle fréquente peu les autres enfants. Elle préfère la compagnie des chiens et les escapades dans la nature.
Un jour, une famille s’installe en face de chez elle, de l’autre côté du lac. Elle devient rapidement la baby-sitter du petit Paul, un garçon de 4 ans au comportement singulier. Elle s’immisce dans le quotidien de ses employeurs mais elle ne perçoit pas le drame qui se noue.
Une histoire forte incarnée par un personnage à l’identité façonnée par les paysages qui l’entoure.
Les microbes sont-ils méchants ? : 10 questions et des activités pour comprendre
Sandrine a aimé :
Tout ce que nous devons connaître et transmettre aux enfants sur le merveilleux monde des microbes est dans ce petit documentaire super bien fait !
Le plus : des expériences pédagogiques et ludiques sont proposées à la fin du livre, à faire sans hésitation !
Le coeur converti
Audrey a aimé :
Rouen, printemps 1088. Cheveux blonds, yeux bleus, Vigdis Adelaïs porte les traits de ses ancêtres normands. Elle est issue d’une famille bourgeoise puissante. Son destin est tout tracé jusqu’à ce que son regard croise celui de David Todros, un jeune juif venu étudier à l’école talmudique de la ville. Pour lui, elle abandonne tout, résiste à la volonté de ses parents, se convertit au judaïsme et s’enfuit vers le sud, des chevaliers à ses trousses. Elle devient Hamoutal.
Une histoire incroyable pour l’époque mais vraie. La plume de Stefan Hertmans redonne chair à cette femme marquée par la passion et les tragédies. Tout simplement bouleversant !
Chroniques de Francie R.
Sandrine a aimé :
Boris GOLZIO a connu FRANCINE R., il nous raconte son histoire de prisonnière dans les camps de concentration. Le réalisme du langage employé par Francine R. nous immerge dans le quotidien de ces vies humaines soumises au pire. Sans complaisance, France R. est intègre dans son récit retranscrit par Boris Golzio dont les bulles nous remuent les tripes… mais il ne faut pas oublier cette cruauté !
Les vacances
Audrey a aimé :
Paul et Sophie, deux universitaires, enquêtent sur un film disparu : Les petites filles modèles d’Eric Rohmer tourné en 1952 dans la campagne normande. Là vous vous dites préparons la camomille et tapotons l’oreiller. Détrompez-vous ! Vous embarquez pour un road-book qui respire la vie et l’amour de la vie, notamment au travers de personnages féminins affranchis.
Desierto
Aurore a aimé :
Au cœur des étendues hostiles du désert Californien, un groupe de Mexicains progresse vers le rêve américain. La chaleur, les serpents et l'immensité les épuisent et les accablent. Soudain des balles se mettent à siffler ... On découvre alors un homme, accompagné de son chien et armé d'un fusil, qui tire sans relâche pour les abattre un à un. Jeffrey Dean Morgan est remarquable dans ce rôle de tueur au cœur glacé. Il a une rage et une détermination incroyable. Son personnage est comme un soldat, chargé d'une mission à exécuter à tout prix. Son acharnement fait froid dans le dos.
La tête légère
Audrey a aimé :
Voici un roman complètement barré. A Moscou, Maxime T. Ermakov est un publicitaire à l’existence ordinaire. Un jour, des représentants de l’Etat rattachés au service spécial chargé des pronostics sociaux lui annonce que son suicide sauverait la vie de milliers de gens. Il est un « objet alpha ». S’il ne se sacrifie pas, le monde entier sera ravagé par toutes sortes de cataclysmes. Pour compliquer les choses, il apprend qu’il est le héros d’un jeu vidéo en ligne « La tête légère ». Tout son environnement y est reproduit virtuellement et sa tête y est mise à prix. Pris dans un étau, Ermakov résiste, non sans essayer de tromper ses poursuivants pour récupérer une partie du butin. Beaucoup de rebondissements loufoques et surtout beaucoup de faux-semblants dans cette comédie grinçante qui, sous couvert de l’absurde, dénonce les travers de la société russe.
Le passé
Audrey a aimé :
Kington, petite station balnéaire anglaise. Alice attend devant la porte de la maison familiale. C’est sans doute le dernier été qu’elle passera ici en compagnie de Roland, son frère et de ses sœurs, Fran et Harriet. Réparer cette vieille demeure qui prend l’eau, personne ne s’y résout. Cela coûterait bien trop cher. Après la mort prématurée de leur mère et le départ de leur père, ils sont tous venus vivre dans ce paisible coin de campagne anglaise. Dire adieu à ce lieu empreint de souvenirs, c’est dire adieu à une partie de leur propre histoire. Tessa Hadley nous offre un récit habité par une nostalgie faussement tranquille, sous laquelle bruissent des passions et des blessures sourdes.
The Revenant
Aurore a aimé :
L’histoire d’un trappeur laissé pour mort par ses compagnons après une attaque d’ours et qui entreprend un long voyage pour se venger.
Dans ce film fort et violent, la bande son, au rythme des tambours, donne la cadence des coups. Les scènes sont choquantes de réalisme et les images stupéfiantes. Les maquillages sont très réussis, on se surprend à grimacer en découvrant les ravages de monsieur Ours, qui dans une scène des plus marquantes s’amuse avec le petit homme de chair, tel un chat avec une souris. La scène d’attaque d’indiens en ouverture fait monter une pression qui ne retombera pas avant le clap de fin.
Un film captivant.
Quelques jours à vivre
Audrey a aimé :
Olivier Perret, illustrateur et Xavier Bétaucourt, scénariste, ont choisi de représenter le quotidien de l’Unité de soins palliatifs de l’hôpital Victor Provo à Roubaix. Quand les patients arrivent dans ce service, ils savent leur fin prochaine. Comme le dit un soignant : « Ici on soigne, on ne guérit pas ». Pour traiter ce sujet lourd qui interroge notre rapport à la mort, les auteurs ont opté pour des teintes sobres exprimées dans une variation de gris. Nourrie par un travail de terrain, cette bande dessinée nous informe mais nous étreint aussi par son humanité sans fard.
N'être personne
Audrey a aimé :
Il voulait savoir quel genre de livres je fais. Ils n’appartiennent pas à un genre existant, dis-je. Ils ressemblent à des patchworks.
Voici un objet littéraire non identifié, composite et friable. Les souvenirs de la narratrice s’enchaînent de façon presque anarchique. A travers eux, se love une femme à l’identité précaire mais qui trouve une respiration et une existence dans l’écriture. Ouvrir ce livre c’est vivre une expérience artistique et humaine inédite.
The Lost city Z
Sophie a aimé :
Voici un film d’aventure comme on n’a peu l’habitude d'en voir ces derniers temps. Il immerge le spectateur dans les mystères de la jungle amazonienne sans jamais tomber dans l’exotisme. Il faut dire que James Gray a l’étoffe des grands réalisateurs, car en relatant le voyage obsessionnel de Percy Fawcett, un explorateur réputé qui a inspiré le personnage d’Indiana Jones, il fait aussi le portrait d’un homme obnubilé par la reconnaissance de ses pairs au risque de sacrifier sa famille. Un chef d’œuvre.
Dernier train pour Busan
Aurore a aimé :
Ce film change des productions américaines où tout est ficelé dès le début. Ici, impossible de deviner le scénario à l'avance. On s'imprègne de l'atmosphère petit à petit, on vit le moment présent avec les passagers du train, tout en se demandant qui va rester et qui va y passer.
Les scènes de hordes de zombies sont énergiques et bien menées. L'effet « accéléré » donne du punch et envoie de l'adrénaline.
On ne s'ennuie pas un seul instant. Le maquillage n’est pas tellement marqués, le rendu est très réaliste voire même troublant. Mention spéciale pour la très jeune et talentueuse actrice Kim Soo Ahn, elle est attachante et très touchante.
La La Land
Aurore a aimé :
Cette comédie musicale va vous émerveiller par sa beauté. Les costumes sont magnifiques, les robes sont vives et virevoltantes, les couleurs du ciel sont d'un bleu rosé magnifique et captivant. Bref, un résultat magnifique assorti d'une mise en scène impeccable malgré un scénario un peu faible et des acteurs trop appliqués.
Le jazz est très présent, la musique swingue et groove car le personnage de Ryan Gosling met tout en œuvre pour sauver le jazz de l’oubli et fairepartager sa passion. Ainsi, il convertit non seulement sa dulcinée, mais aussi le spectateur. Un joli message qui nous incite à fréquenter les clubs de jazz.
Life : origine inconnue
Aurore a aimé :
Six astronautes en mission étudient une forme de vie trouvée sur Mars.
Tout commence plutôt bien, les astronautes déambulent dans les couloirs et font des blagues, on suit l'avancée du scientifique chargé d'interagir avec la cellule martienne. Mais voilà, qu’elle se développe subitement de manière exponentielle ...
Le film se transforme en thriller, on passe de Gravity à Alien en quelques minutes. Place à la peur, au questionnement et aux regrets.
Plus on avance dans le film, moins on en devine la fin. L'intrigue plutôt simpliste se bonifie et surprend. Tout s'accélère, on ne voit rien venir. Cela faisait longtemps qu'un film ne m'avait pas autant tenu en haleine !