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Les bibliothèques de quartier

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Aux côtés de la bibliothèque municipale, d’abord sise à l’Hôtel de Ville puis, après la Première Guerre mondiale, dans le bâtiment qui porte le nom d’Andrew Carnegie, on assista au XIXe siècle à l’apparition de bibliothèques dans différents quartiers de Reims.


Ces bibliothèques aux statuts assez divers et alternativement dénommées bibliothèques populaires, municipales, communales ou cantonales, constituaient la préfiguration des actuelles bibliothèques de quartier ; quatre d’entre elles sont en effet devenues au XXe siècle les bibliothèques de canton annexes de la bibliothèque centrale Carnegie.

Elles assuraient la présence du livre au sein des différents quartiers rémois (on parlait alors de cantons) et proposaient des collections plus accessibles à la population, avec romans et livres pratiques, au contraire de la bibliothèque municipale aux collections et aux missions plus élitistes.

L’histoire du réseau des bibliothèques municipales rémoises est chaotique car nombre de ces structures n’ont pas été pérennes et retracer leur histoire s’avère difficile faute de sources disponibles de façon continue. Toutefois ce réseau était important et a pu même être novateur à certaines périodes de son histoire.

 

Les bibliothèques populaires


Dans la seconde moitié du XIXe siècle, des bibliothèques populaires furent créées dans les faubourgs de Reims, s’ajoutant à la bibliothèque municipale logée au premier étage de l’Hôtel de Ville et aux nombreuses bibliothèques privées disséminées dans la cité.

La première mention de ces bibliothèques dites populaires dans les archives municipales date de 1872. On trouve en effet dans le recueil des arrêtés de la ville de Reims un arrêté du 24 février 1872 fixant le règlement de la bibliothèque populaire installée dans une des salles du Manège, boulevard des Promenades.

En 1879 cette bibliothèque fut transférée à l’école professionnelle et une succursale a été installée à l’Hôtel- Dieu.

L’étape suivante dans la mise en place de ces structures populaires de quartier eut lieu en 1887-1888 : il s’agit de la construction d’une salle de lecture ouverte à tous dans le faubourg Cérès.

Le 19 mars 1887, un industriel rémois d’origine anglaise, Jonathan Holden, proposa à la ville de Reims, d’abord de façon anonyme, une certaine somme d’argent pour équiper en mobilier une bibliothèque qui devrait se situer dans le faubourg Cérès, un quartier ouvrier qui abritait l’essentiel du personnel des usines de M. Holden, dans une démarche que l’on qualifierait aujourd’hui de « paternaliste ».

Afin d’accélérer les choses, ce dernier finit par prendre à sa charge le financement de la construction de cette bibliothèque, à hauteur de 25 000 francs de l’époque, et la dota de son premier fonds de livres.

Cet établissement prit la forme d’un petit pavillon néo-grec édifié place Brouette, sur le tracé de la rue Jean-Jaurès, qui reste visible aujourd’hui puisqu’il abrite encore la bibliothèque Holden.

Son inauguration eut lieu en 1887 pour célébrer le jubilée de la reine Victoria (rappelons que J. Holden était un citoyen de sa Majesté). Les collections, constituées grâce aux libéralités de M. Holden, furent complétées en 1889 par le Ministère de l’Instruction publique.

 

Dès 1902 l’établissement comptait 4008 ouvrages, dont 3552 livres en prêt. Car si à l’origine la bibliothèque n’était qu’un lieu de lecture sur place, en 1901 un règlement municipal y introduisit le prêt à domicile, ce qui la démarquait de la bibliothèque municipale de l’Hôtel de Ville, dévolue à la consultation sur place.

Signalons que Jonathan Holden s’était déjà illustré en matière de lecture, puisqu’il avait auparavant créé une bibliothèque militaire pour les soldats casernés à Reims et une autre pour les officiers (bibliothèques des Cercles), mais aussi financé l’achat de livres pour doter des bibliothèques privées de la Ligue de l’Enseignement (ligue nationale instituée pour promouvoir l’Homme au moyen de l’instruction).

Il a en effet existé à Reims à la fin du XIXe siècle jusqu’à cinq bibliothèques dépendant de la Ligue de l’Enseignement. Situées rue Saint-Denis (future rue Chanzy), rue Neuve (aujourd’hui rue Gambetta), faubourg Cérès, faubourg de Laon et faubourg de Paris (ces deux dernières se trouvant dans des dispensaires municipaux), elles étaient clairement destinées à une population modeste et ouvrière.

Après 1888, ces bibliothèques de la Ligue concentrèrent leurs moyens autour de deux établissements : l’un rue du Jard et l’autre avenue de Laon.

Jusqu’à la Première Guerre mondiale, ces bibliothèques populaires aux statuts divers - qui ont pu représenter jusqu’à une douzaine d’établissements - ouvraient toutes le dimanche après-midi, de 14h à 16h, pour coller aux rares temps de loisirs du public visé. Certaines d’entre elles étaient placées sous le contrôle de la municipalité.

C’était le cas de la bibliothèque Cérès créée par Jonathan Holden mais aussi de celle abritée dans l’immeuble de la Mutualité rue des Deux-Anges (actuel cours Langlet) et de la bibliothèque dite du 3e canton, sise dans l’école maternelle de la rue Simon, en face de l’Hôpital civil. Ces bibliothèques souffrirent des bombardements de la Première Guerre mondiale mais purent bénéficier au sortir du conflit de dommages de guerre et reconstituer leurs collections (10 000 livres dans la seule bibliothèque Holden en 1925 !).

 

Les premières bibliothèques jeunesse


Après guerre, le réseau des bibliothèques populaires s’étoffa de nouveau, en particulier avec la création d’une petite bibliothèque dans le quartier de la porte de Paris vers 1923, destinée aux enfants et familles fréquentant l’été le terrain de jeux de l’avenue d’Epernay. Cette bibliothèque était située au sein de l’école Martin Peller et placée sous le contrôle du directeur de l’école.

Soulignons à cette occasion que la gestion de ces bibliothèques était souvent confiée à des enseignants, rémunérés quelques heures par semaine en plus de leurs émoluments de professeur pour acquérir des ouvrages propres à édifier et délasser la population, veiller sur ces collections et accueillir le public. Cela explique en partie les horaires d’ouverture restreints de ces structures, en fonction de la disponibilité des instituteurs missionnés pour s’en occuper.

En 1924, ce fut le tour du 4e canton d’être doté d’une bibliothèque de ce type, située rue Anquetil. Elle était le fruit d’une collaboration entre la Ligue de l’Enseignement et la municipalité rémoise. Toutefois ces établissements avaient fort peu de ressources. Ils n’avaient alors aucun lien avec la bibliothèque municipale et très peu de moyens alloués par la Ville pour l’achat de livres. Ils dépendaient toutefois d’une commission municipale qui présidait à leur destinée.

Dans l’Entre-deux-guerres, outre les quatre bibliothèques populaires installées dans chaque canton de la ville, la municipalité soutenait également deux œuvres de lecture « post-scolaires », dont la salle de lecture dite de l’Heure Joyeuse, sur le modèle de la célèbre bibliothèque enfantine créée en 1924 à Paris.

A Reims, cette bibliothèque fut installée en 1930 au sein de l’Ecole pratique commerciale industrielle et ménagère, afin de « donner le goût des lectures saines aux jeunes filles » et avant tout aux élèves de l’Ecole, aux anciennes élèves ainsi qu’aux fillettes des écoles primaires âgées d’au moins huit ans. Il s’agissait de la première bibliothèque pour enfants créée à Reims.

Elle était ouverte quatorze heures par semaine et dotée de 558 livres en 1931 (elle en avait 1800 en 1938). La seconde œuvre post-scolaire subventionnée était la bibliothèque générale de lecture dite les Amis du livre, créée en 1932-1933 au sein de l’Ecole pratique de Commerce et d’Industrie. 

Entre les deux guerres et malgré des subventions municipales dérisoires, les bibliothèques rémoises firent preuve d’un certain dynamisme. Les bibliothèques de quartier (on voit alors apparaître cette dénomination) étaient ouvertes tous les soirs de 19h30 à 21h30. A compter de 1936, la coordination de leur action fut confiée à la directrice de la bibliothèque Carnegie, Mlle Odette Réville. Dès 1937, celle-ci décida de développer dans chacune d’elles, comme à la bibliothèque Carnegie, un petit fonds de livres pour enfants (moins de cent par bibliothèque). La démarche était novatrice car auparavant seul le public adulte était considéré, excepté dans les bibliothèques scolaires.

Toutefois, faute de place suffisante dans ces bibliothèques, il ne fut pas possible d’y ouvrir des sections enfantines propres à accueillir les jeunes lecteurs, excepté dans la bibliothèque du 4e canton, ouverte aux enfants le jeudi après-midi. Cela conduisit Mlle Réville à ouvrir une section enfantine à la bibliothèque Carnegie et à la compléter par des dépôts de quelques livres pour la jeunesse dans dix écoles de la périphérie, s’inspirant de la bibliothèque circulante de l’Aisne qui constitua dans l’Entre-deux-guerres une première tentative de maillage du territoire rural en matière de lecture publique.

Cette section enfantine de la bibliothèque Carnegie connut un rapide succès avec plus de quatre cents lecteurs inscrits et soixante à quatre-vingts prêts par jour dès novembre 1938, en dépit d’un fonds de livres qui paraissait bien maigre (550 livres) et une ouverture limitée au jeudi (jour de congé pour les écoliers à cette époque, en lieu et place de notre mercredi) et au samedi après-midi.

Il faut dire qu’il n’existait alors que peu de bibliothèques enfantines à Reims, comme dans le reste du pays d’ailleurs : la bibliothèque dite de l’Heure joyeuse à l’école professionnelle de filles rue des Augustins (payante et ouverte depuis 1931), celle de la cité-jardin du Foyer rémois au Chemin-Vert sur laquelle on reviendra (la section enfantine faisait partie de la salle de lecture commune mais bénéficiait d’un mobilier adapté et une heure du conte y était organisée), payante et ouverte depuis 1932, et celle du comité des Loisirs rue Buirette (mais ouverte aux seuls enfants des adhérents et qui ne pratiquait pas le prêt à domicile).

A Carnegie, au moment de sa création en 1938, la section enfantine ne disposait pas de locaux propres puisqu’elle ne figurait pas dans le programme architectural original imaginé par Max Sainsaulieu. Jusqu’en 1958, elle fut donc abritée par le secrétariat de la bibliothèque.

A cette date, des locaux accessibles depuis la rue Voltaire furent toutefois dédiés à cette fonction et firent le bonheur des petits Rémois, bien qu’exigus. La fréquentation de cette section jeunesse était gratuite dès l’origine.

Elle fonctionnait alors avec très peu de moyens : des dons, des achats réalisés sur les crédits alloués aux bibliothèques populaires par la municipalité, des aides de l’Etat.

En dehors des heures d’ouverture assurées par la bibliothèque, la salle était accessible aux classes, à condition que les instituteurs se chargent de leurs élèves. Cette section se développa durant la Seconde Guerre mondiale, grâce à la rémunération d’une personne, et l’on ouvrit la bibliothèque aux 15-21 ans. Après la guerre une « nocturne » fut même organisée, pour permettre la fréquentation de la section par les apprentis.

 

Les bibliothèques de Canton


Vers 1940, les bibliothèques populaires prirent le nom de bibliothèques cantonales car il y en avait une par canton. Leur point commun était la médiocrité de leurs locaux comme de leurs ressources. En 1943 le prêt à domicile y devint payant, comme à la bibliothèque Carnegie. La cotisation annuelle était de dix francs dans les bibliothèques cantonales, tandis qu’à Carnegie elle variait suivant la situation du lecteur : étudiant, adulte rémois ou non rémois.

En 1945, le Maire de Reims, René Bride, faisait le constat d’une situation de pénurie dans les bibliothèques de quartier : « sauf dans le 2e canton [la bibliothèque Holden] celles-ci sont petites, insalubres et mal situées ». A sa demande la bibliothécaire en chef de la bibliothèque municipale, Odette Réville, élabora un plan de développement pour créer un réseau de bibliothèques de quartier digne de ce nom, avec salles pour conférences et réunions musicales, sortes de foyers culturels visionnaires.

Hélas faute de moyens financiers et d’incitation nationale ce plan ne vit pas le jour. Toutefois Odette Réville fut officiellement chargée de la direction et de la surveillance des bibliothèques cantonales à compter du 1er avril 1945, unifiant ainsi – enfin - le réseau municipal.

Ces bibliothèques n’avaient pas toutes le même dynamisme. En 1946, celle du 1er canton, dite de la Porte de Paris, faisait 11 200 prêts par an, celle du 2e canton (Holden) tenait la tête avec 34 800 prêts annuels, celle du 3e canton (quartier Saint-Remi) la suivait avec 16 850 prêts et celle du 4e canton (avenue de Laon) enregistrait 12 850 prêts.

A titre de comparaison, la bibliothèque Carnegie réalisait la même année 55 600 prêts, soit moins que les quatre annexes de quartier réunies, ce qui témoigne de leur utilité dans la desserte de la population rémoise. Les bibliothèques de quartier, au contraire de la bibliothèque Carnegie, restaient tenues par des instituteurs, très peu rémunérés pour cela. Leurs locaux étaient exigus et mal commodes : la bibliothèque du 4e canton, par exemple, était située au 2e étage, près des combles et donc peu accessible.

Toutefois peu à peu ces locaux furent rénovés ou lorsque cela fut possible, la bibliothèque fut transférée dans des locaux plus fonctionnels ou mieux situés. Certaines déménagèrent ainsi plusieurs fois, au gré des opportunités foncières.

Ainsi la bibliothèque du 4e canton quitta en 1951 le 47 bis avenue de Laon pour les locaux d’une ancienne épicerie au 248 de la même avenue, à l’angle de la rue Danton. L’utilisation de locaux commerciaux était astucieuse car l’existence d’une vitrine sur rue était atout pour une meilleure visibilité dans le quartier.

En 1962 elle déménagea de nouveau, au 270 bis avenue de Laon, où elle cohabita avec un commissariat de police. Enfin, en mai 1973, elle s’installa dans ses locaux actuels, 2 rue de la Neuvillette, à l’angle de la rue Goulin, dans un bâtiment neuf et à l’allure moderne, largement vitré, spécialement construit par l’architecte Jean-Loup Roubert, grâce à un soutien de l’Etat à hauteur de 47 %.

L’édifice en briques comportait une section jeunesse et une section adultes de tailles quasi équivalentes, ainsi qu’une salle de lecture. Elle se vit confier la mission de desservir, en plus du quartier de l’avenue de Laon, le tout jeune quartier Orgeval.

 

 

La bibliothèque du 3e canton (quartier Saint-Remi) déménagea également dans cette même période, car en 1968, dans le cadre de l’opération de rénovation du quartier, le bâtiment qu’elle occupait rue Simon fut détruit.

Pour le remplacer, la municipalité prit à bail les locaux du 17 bis et du 19 esplanade des Capucins, appartenant au Foyer rémois et situés au rez-de-chaussée de locaux d’habitation. La stratégie était alors de se fondre dans l’habitat, pour une plus grande proximité avec les habitants du quartier.

Malheureusement ces locaux encore occupés aujourd’hui par la bibliothèque Saint-Remi ont peu de visibilité car ils ne sont pas situés sur les axes de circulation du quartier.

 

L’arrivée des bibliobus


En 1955, après une première rénovation des quatre annexes des cantons, il apparaissait toutefois que le maillage de l’offre de lecture sur la ville restait insuffisant, alors que la population grossissait et que dans le cadre de plans de développement urbain ambitieux de nouveaux quartiers étaient appelés à émerger.

Les bibliothèques de cantons, à l’origine mises en place pour desservir les quartiers périphériques, sont absentes de ces nouveaux quartiers. Pour les desservir, Odette Réville et son adjoint (et futur successeur) Michel Gernet imaginèrent alors un système novateur de bibliostands, sortes de bibliothèques implantées dans des structures culturelles ou sociales de quartier existantes et alimentées par la bibliothèque municipale grâce à un fonds commun circulant, sur le modèle de ce que les bibliothèques centrales de prêt mettaient en place en milieu rural à l’échelle des départements. Ces structures avaient pour seule obligation d’être ouvertes au moins deux jours par semaine.

La formule était économique pour la bibliothèque municipale puisqu’elle ne nécessitait ni loyers ni personnels supplémentaires. Les premiers bibliostands furent ouverts en 1955 et 1956 dans les quartiers Tunisie, Maison Blanche et Parc de Vesle. Ils furent suivis d’autres ouvertures dans des foyers, MJC ou centres sociaux des quartiers Verrerie, Clairmarais ou Cernay.

 

Les demandes affluaient mais les moyens de la bibliothèque ne suivaient pas pour alimenter tous ces fonds et l’instabilité des personnels de ces structures non municipales nuisait à la cohérence et à la pérennité de l’offre. Aussi après une dizaine d’années de fonctionnement ces bibliostands finirent-ils par disparaître vers 1968.

Pour les remplacer, le directeur de la bibliothèque de l’époque, Roger Laslier, adopta la solution du bibliobus, mis en service dès 1969. Grâce à une dizaine d’arrêts, ce véhicule desservait chaque semaine autant de quartiers de la ville.

Dans les années 70, les bibliothèques de quartier bénéficièrent d’une seconde vague de rénovation. C’est dans ce contexte que la bibliothèque Laon-Zola actuelle fut construite. Chacune fut dotée d’une section jeunesse.

En 1970, fut instituée la gratuité pour les usagers des annexes et du bibliobus. La ville de Reims se dota en 1973 d’un second bibliobus, plus particulièrement affecté à la desserte des écoles. En 1982 un troisième bibliobus fut acquis, pour renforcer cette desserte scolaire.

La fin des années 1970 et le début des années 1980 virent s’opérer une refonte du réseau des bibliothèques de quartier ; en 1977 la bibliothèque de l’avenue de Paris ferma ses portes car le quartier des Abattoirs fut entièrement réaménagé.

Un projet d’annexe de 600 m² avec parking fut envisagé mais ne vit pas le jour. Parallèlement, la Ville conclut une convention avec le Foyer rémois et l’association de la maison commune du Chemin-Vert, pour reprendre en charge à compter du 1er janvier 1977 la bibliothèque implantée dans la maison commune de la cité jardin, menacée de fermeture faute de moyens.

La Ville de Reims saisit cette occasion de disposer d’une bibliothèque dans le quart nord-est de la ville, appelé à se développer autour des quartiers Europe et des Crayères.

 

Mais le grand projet de la décennie fut la construction d’une vaste annexe-médiathèque dans le quartier Croix-Rouge, lui aussi émergeant. Il en fut question dès la fin des années 1960 et cela était encore évoqué lors de l’inauguration de la bibliothèque Laon-Zola en 1973, afin d’accompagner le développement urbain de la cité.

L’utilité d’une bibliothèque–discothèque fut officiellement reconnue en 1976 et figura au titre VIII de la charte culturelle alors conclue entre l’Etat et la Ville de Reims. Le projet se précisa en 1977-1978 avec l’arrivée à la tête de la mairie de Claude Lamblin, membre du parti communiste et préoccupé par la lecture publique.

Le projet fut confié à l’architecte Rémy Butler et devait se situer dans un bâtiment de trois étages, construit à côté du château d’eau et relié à celui-ci par une passerelle. Ce projet ambitieux prévoyait d’abriter aux côtés de la bibliothèque un centre social et culturel, ainsi qu’un auditorium. La bibliothèque à proprement parler, dotée de 1000 m², devait comporter une discothèque (les disques vinyles firent en effet leur apparition dans les premières bibliothèques françaises à la fin des années 1960), ainsi qu’une section adulte et une section jeunesse, l’atelier de reliure de la bibliothèque et les magasins des bibliobus. Elle ambitionnait de décongestionner la bibliothèque Carnegie, dont les locaux étaient dramatiquement exigus et inaptes à accueillir les derniers développements de la lecture publique (nouveaux médias, développement des publics).

Une action de préfiguration fut entreprise dès 1981 autour du château d’eau, en attendant la construction du nouveau bâtiment. Hélas celui-ci tarda à sortir de terre et le résultat des élections municipales de 1983, avec un revirement politique total, scella le destin de la médiathèque Croix-Rouge.

En avril 1983, le conseil municipal désormais présidé par Jean Falala renonça en effet à réaliser le projet de la précédente équipe municipale. Seule demeura en place, à l’étage du château d’eau, la petite bibliothèque jeunesse ouverte le 23 février 1983, en préfiguration de la future médiathèque. Il fallut attendre vingt ans pour qu’une médiathèque voie finalement le jour dans le quartier Croix-Rouge, à un emplacement et sur des missions fort proches du projet de la mandature Lamblin.

 

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