La caricature de 1870 à 1918
Une société sous le feu du crayon
Moi… un de ces jours, j’vais aboyer !
Moi... un de ces jours, j’vais aboyer !, SEM
Dessin publié dans Le Poilu : journal des tranchées de Champagne, n°22, juin 1916
PER CH FOL 49
Les Poilus sont méfiants envers les journaux traditionnels et leurs illustrateurs qui, soumis à la censure et à une pression de l’État-major, participent largement à une propagande visant à rassurer les Français de l'arrière et apportent une vision très déformée et naïve de la réalité de la guerre. Des journaux réalisés dans le cœur des tranchées par les soldats voient donc le jour. Le Poilu : journal des tranchées de Champagne paraît de décembre 1914 à juillet 1918. Le soldat-artiste Sem (1863-1934), de passage en Champagne, dénonce dans ce dessin les conditions de vie déplorables des poilus, qui, semblables à des chiens, vivent à quatre pattes dans des abris de fortune dans les tranchées, le froid et la boue.