Équipement central du réseau de lecture publique rémois, la médiathèque Jean Falala offre près de 160 000 documents sur tous supports (livres, disques, vidéos, jeux vidéo) en consultation et en prêt.
Elle contribue à dynamiser le secteur du parvis de la cathédrale, rénové en 2007.
Elle fait partie des douze projets nationaux retenus par le ministère de la culture et de la communication au titre du programme des bibliothèques municipales à vocation régionale (BMVR).
Le projet architectural
Face à la cathédrale et d'une superficie de 6.500m², la médiathèque s'inscrit sur un terrain jusque-là occupé par l'Hôtel de Police. Conserver la façade de l'Hôtel de Police s'est imposé par respect pour Reims : un attachement réel pour ce qui subsiste s'est transformé au cours de l'étude en nécessité. L'arrivée de la modernité sur ce site du parvis de la cathédrale ne doit pas entraîner un éclatement de l'architecture, une autonomie de rupture dans la forme urbaine ; mais au contraire une transformation douce, et un réglage fin qui fassent que le bâtiment résiste à la co-visibilité avec la cathédrale dans le silence.
L'harmonie de cette co-visibilité sera assurée par la proportion classique obtenue à partir d'une base carrée et déclinée selon les principes de l'Art de la Construction.
Cette référence géométrique fera disparaître la haute toiture à deux pentes de l'Hôtel de Police pour en régler la hauteur sur celle du nouveau bâtiment (15 mètres) et en même temps permettre une modernisation de son image tout en lui conservant son apparence familière aux Rémois.
Le bâtiment neuf apparaît ainsi comme un prolongement naturel du volume dont les façades en verre clair ouvrent l'Architecture sur la ville ; ces baies sont possibles grâce à une structure nervurée, faite de poutre et de colonnes métalliques, toujours tracées sur la même base géométrique. Cette ossature métallique repose sur un socle constitué en pierres de Courville, fondateur du bâtiment, et qui pour le piéton assure une continuité absolue des matières traditionnelles. Ainsi, l'îlot urbain est reconstitué dans l'idée d'une certaine force classique, uniquement lisible par les lignes de métal noir.
Depuis l'intérieur de la médiathèque, le vitrage de la rive horizontale de la toiture permet de voir la façade de la cathédrale sur toute sa hauteur et de créer un moment inoubliable pour le lecteur.