Patrimoine décervelé
Présentation
Insolite, cette rubrique « Patrimoine décervelé » se propose d’évoquer le patrimoine sous un angle décalé, ludique, en référence au vocabulaire haut en couleurs de la ‘Pataphysique, dont la bibliothèque conserve un fonds de référence mondial !
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Recette du pain d'épice de Reims
Le pain d'épices de Reims
Gravure dans Cris de Paris (1774)
BM Reims, Demaison Histoire V 65
Uniquement confectionné avec de la farine de seigle (celui de Dijon est réalisé à partir de farine de blé), le pain d'épices de Reims est une gourmandise très prisée jusqu'à la fin du 19ème siècle. Dans le volume 5 de l'Encyclopédie méthodique. Arts et métiers mécaniques édité au 18ème siècle, on découvre dans la partie consacrée à l'"art du pain d'épicier" le procédé de fabrication de ce fameux pain d'épice.
Voici une recette moins complexe que celle des pain-d'épiciers Rémois :
- 250g farine de seigle
- 250g miel (les pain-d'épiciers en mélangeaient 3 sortes : miel de prairie, miel bâtard (légèrement jauni) et miel jaune de Sarrasin)
- 175g eau
- 1 c. à c. bicarbonate (non utilisé dans la recette donnée par l'encyclopédie car les trois ingrédients ci-dessus fermentaient pendant 30 jours minimum)
- 2 c. à c. mélange pour pain d’épices (cannelle, gingembre, girofle, muscade, anis)
Préchauffer le four à 180°C. Faire bouillir l’eau dans une casserole ; ajouter le miel et bien mélanger pour le faire dissoudre. Dans un saladier, mélanger farine, bicarbonate et épices. Incorporer peu à peu l’eau et le miel en travaillant à la cuillère en bois jusqu’à obtention d'une pâte lisse. Verser dans un moule à cake anti-adhésif. Baisser le thermostat à 150°C et enfourner pour une heure environ (tester avec une pointe de couteau). Renverser sur une planche et laisser un peu refroidir sous le moule avant de le retirer avec précaution. Envelopper le pain dans un film alimentaire et attendre 48h minimum avant de déguster.
Portrait chinois d'un japonais
Portrait chinois d'un japonais
© Fondation Foujita / ADAGP Paris
Si l'artiste Foujita était...
- Un pays : le Japon
- Une ville : Paris
- Une période historique : les Années folles
- Un mot : artiste
- Un objet : un pinceau
- Un art : la gravure
- une inspiration : la femme
- Une couleur : blanc opalescent
- Une célébrité : Léonard de Vinci
- Un bâtiment : une chapelle
- Une religion : le catholicisme
- Une boisson : le champagne
- Un accessoire : des lunettes
- Une chanson : "J’ai deux amours" de Joséphine Baker
L'artiste franco-japonais Foujita arrive à Paris en 1913 et découvre l'euphorie des années folles après la Première Guerre mondiale. Cette période est synonyme de liberté, d'éxubérance et de créativité, les artistes se rencontrent et réinvestissent le devant de la scène. Au cours de sa vie, Foujita passe aisément de la peinture à la gravure, il accorde une place privilégiée aux femmes et aux chats dans ses compositions. En 1955, l'artiste obtient la nationalité française, se fait bâptiser 4 ans plus tard en la cathédrale Notre-Dame de Reims et choisi le prénom de Léonard en hommage à Léonard de Vinci. En 1966, son parrain René Lalou, directeur du champagne Mumm, lui permet de construire et de décorer la chapelle Notre-Dame de la Paix, dite "chapelle Foujita". Foujita est devenu une figure incontournable du patrimoine culturel de Reims, la bibliothèque municipale conserve ses livres illustrés et le musée des Beaux-Arts expose ses oeuvres, dont d'impressionnants "grands fonds blancs" aux tons opalescents.
DIY
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ANDREW CARNEGIE INSOLITE
Dinosaures, Andrew Carnegie et le patrimoine écrit, des liens inattendus...
Collection particulière
L'association insolite d'un dinosaure et d'un manuscrit enluminé, symbole des richesses patrimoniales de la bibliothèque, permet d'éclairer une facette méconnue d’Andrew Carnegie, bienfaiteur de la bibliothèque rémoise qui porte son nom, en évoquant sa prédilection pour les dinosaures.
Le Carnegie Museum de Pittsburgh aux Etats-Unis conserve un squelette de diplodocus, surnommé « Dippy », grand dinosaure sauropode de la fin du Jurassique. L’espèce a été dédiée à Andrew Carnegie, d’où le nom donné, Diplodocus Carnegii. La passion que vouait Carnegie aux dinosaures ne s’est jamais démentie, il finança en effet la réalisation, au début du XXème siècle, d’une dizaine de moulages destinés à plusieurs musées à travers le monde. Le Museum d'histoire naturelle de Paris en conserve lui-même un exemplaire, n'hésitez pas à aller l'admirer.