Andrew Carnegie (1835-1919)
Sur les traces de son père
Andrew Carnegie sur les traces de son père…
En 1848, sa famille décide de s’expatrier aux Etats-Unis, en Pennsylvanie. Andrew Carnegie devient, à son tour, ouvrier dans l’industrie textile et se rend dans les bibliothèques aux alentours pour « s’éduquer ». Grâce à sa qualité de mémorisation, il est recommandé par un oncle et devient alors télégraphiste. Il est rapidement remarqué par l’un de ses clients, Thomas Scott, qui l’embauche comme secrétaire.
Thomas Scott, intendant dans l’industrie des chemins de fer de Pennsylvanie, décide de former Andrew Carnegie à devenir un futur dirigeant. Ce dernier, âgé de 18 ans, fait ses premiers pas dans l’industrie des transports ferroviaires et découvre les stratégies de la spéculation. Il apprend vite et multiplie les placements financiers (mines, sociétés pétrolières). A 30 ans, Andrew Carnegie est à la tête d’une belle fortune.
Après la guerre de sécession (1861-1865), il investit dans le secteur de l’acier et répond rapidement à l’explosion de la demande de rails dans le secteur ferroviaire. Il devient le principal constructeur du pays et crée sa propre aciérie. En 1892, toutes ses usines sont regroupées sous le même groupe, Carnegie Steel Compagny, la plus grosse entreprise mondiale. Progressivement, il se détourne du monde des affaires et affirme que « la vie d’un industriel se divise en deux temps : le premier consiste à faire fortune, le deuxième à la redistribuer »1.
En 1901, il vend ses propriétés industrielles au banquier John Pierpont Morgan, pour la somme de 480 millions de dollars. Il est surnommé « l’homme le plus riche du monde » et investit massivement dans divers œuvres caritatives.
Note :
1. Citation tirée du site succesrama
Mécénat
Un mécénat culturel lié à l'éducation et au savoir
Industriel et philanthrope américain, il œuvre pour l’accès de tous à la culture, aux Etats-Unis mais également à l’étranger. Il investit dans des institutions culturelles telles que des musées, des salles de spectacle ou encore des églises. Il créé ainsi en 1891, la Carnegie Hall à New-York, une salle de spectacles, en 1896, le Carnegie Museum of Art à Pittsburgh, et s’impose dans la culture verte en finançant, en 1902, la construction d’un lac au New Jersey. Il est également le fondateur de 2500 bibliothèques publiques gratuites, appelées les Carnegie Libraries. Dès 1880, il finance une première bibliothèque en Ecosse, dans sa ville d’origine.
Andrew Carnegie subventionne, dès 1900, les Carnegie Technical Schools, qui prennent le nom de Carnegie Institute of Technology en 1912, puis deviennent l’université Carnegie-Mellon dès 1967. Elle se destine à apporter un enseignement de qualité aux étudiants dépourvus de ressources.
Grand philanthrope, il devient membre de la Société américaine de philosophie, un cercle de discussions fondé par Benjamin Franklin en 1743. Ce groupe est le symbole de l’effervescence intellectuelle.
En 1910, il créé la Fondation Carnegie pour la Paix internationale. Cette fondation permet de financer la construction de bibliothèques dans les villes meurtries par la guerre. Reims qui est fortement détruite est sélectionnée. La bibliothèque municipale de Reims est inaugurée en 1928. Elle finance également la reconstruction des bâtiments publics de Fargniers (Aisne), classés Monuments historiques depuis 1998.
Il décède le 11 août 1919 à Lenox, dans le Massachussetts.
Autres bibliothèques dans le monde
D'autres bibliothèques Carnegie de par le monde
La ville de Reims s’enorgueillit de posséder une bibliothèque Carnegie, construite après la Première Guerre mondiale grâce à la générosité de la Fondation Carnegie pour la Paix internationale. Mais il existe bien d’autres bibliothèques portant le nom de ce grand philanthrope. En effet, le milliardaire américain Andrew Carnegie (1835-1919), finança de nombreuses constructions de bibliothèques, tant aux Etats-Unis que dans le reste du monde. La première bibliothèque qu’il finança en 1880 fut celle de Dunfermline, en Ecosse, car c’est là qu’il était né.
On estime à 2500 le nombre de bibliothèques Carnegie de par le monde : plus de 1600 aux Etats-Unis (la première qui bénéficia de ses largesses en 1886 était située près de Pittsburgh, où il vivait et où se trouvait son aciérie principale), auxquelles il faut ajouter 600 bibliothèques en Irlande et au Royaume-Uni, 125 au Canada et d’autres en Australie, Afrique du Sud, aux îles Fiji ou en Malaisie.
Si vous aussi vous croisez des bibliothèques Carnegie dans vos pérégrinations, n’hésitez pas à nous envoyer des photos…